Equinor affecté par le repli des cours au deuxième trimestre

Au deuxième trimestre, le bénéfice net s'est élevé à 1,82 milliard de dollars, un plongeon de 73% par rapport à la même période -exceptionnelle- de l'an dernier mais comparable à celle de 2021 (1,9 milliard).

Comme ses concurrents, Equinor, contrôlé aux deux tiers par l'Etat norvégien, pâtit du reflux des cours, en particulier celui du gaz naturel qui avait atteint des sommets l'été dernier, dopé par la réduction des livraisons russes en Europe.

Mesure mise en avant par le groupe, le bénéfice ajusté, qui gomme certains éléments exceptionnels, s'est élevé à 7,54 milliards de dollars contre 17,57 milliards un an plus tôt.

C'est un peu moins que les 7,64 milliards attendus par les analystes consultés en amont par l'entreprise.

En fin de matinée, l'action cédait près de 1% à la Bourse d'Oslo.

"Equinor publie des résultats solides au cours d'un trimestre affecté par des travaux de maintenance et une baisse des cours énergétiques par rapport aux niveaux exceptionnels de l'an dernier", a commenté le directeur général, Anders Opedal, dans le rapport.

Si sa production d'hydrocarbures a augmenté de 1%, à 1,994 million de barils équivalent pétrole par jour (Mbep/j), Equinor a encaissé 34% de moins par baril de pétrole vendu et entre 58 et 78% de moins, selon les marchés, pour son gaz.

La montée en régime de la production sur le gisement géant Johan Sverdrup en mer du Nord a été en partie effacée par les fermetures temporaires en Norvège de son unité de liquéfaction du gaz à Hammerfest - à la suite d'une fuite - et du terminal de traitement du gaz de Nyhamna affecté par des problèmes dans le système de refroidissement.

Le chiffre d'affaires du groupe a quant à lui diminué de 37%, à 22,87 milliards de dollars.

Equinor poursuit son expansion dans les énergies renouvelables avec le rachat annoncé ce mois-ci du brésilien Rio Energy (éolien terrestre et photovoltaïque) pour un montant non divulgué mais il a aussi suspendu en mai le projet éolien Trollvind au large de la Norvège pour cause, notamment, de coûts en hausse.

Sa division renouvelables a creusé ses pertes au deuxième trimestre, à -77 millions de dollars contre -34 millions un an plus tôt.

Le groupe continue aussi de s'étendre dans les énergies fossiles et vient de boucler l'acquisition de la filiale britannique du canadien Suncor Energy et d'actifs de son compatriote Wellesley Petroleum en mer du Nord.

Cette année, il table toujours sur une hausse de sa production d'hydrocarbures de 3% par rapport à 2022.