Le Grand Projet ferroviaire du Sud-Ouest (GPSO) prévoit la construction d'une ligne à grande vitesse entre Bordeaux et Toulouse, pour un gain d'une heure entre les deux villes, ainsi qu'un tronçon entre Bordeaux et Dax, dans les Landes, destiné à être prolongé vers l'Espagne.
Le coût total du GPSO est estimé à 14 milliards d'euros: 8 milliards pour Bordeaux-Toulouse, 4 pour Bordeaux-Dax, et un milliard pour chaque chantier d'aménagements ferroviaires de voies et gares, au nord de Toulouse et au sud de Bordeaux.
"On l'attendait depuis longtemps, la promesse nous avait été faite en 1991. La ligne à grande vitesse va mettre fin à une grande inégalité. Nous sommes la seule capitale régionale à ne pas par avoir de desserte" par une LGV, a fait remarquer Jean-Luc Moudenc, maire DVD de la quatrième ville de France, située à 700 km de Paris.
Même sentiment pour la présidente PS de la région Occitanie Carole Delga, qui y voit "la réparation d'une injustice", quarante ans après la mise en service du premier TGV entre Paris et Lyon.
Elle met en avant que l'infrastructure "permettra d'augmenter la fréquence des trains du quotidien". La saturation du réseau actuel empêche d'augmenter la cadence des TER.
Christophe Huau, directeur général de GPSO au sein de SNCF Réseau et maître d'ouvrage, abonde dans le même sens: la construction de cette nouvelle ligne à grande vitesse "va permettre le développement des TER et du fret ferroviaire, car le nombre de voies sera doublé".
Outre le passage de deux à quatre voies, a-t-il ajouté, "le chantier des aménagement ferroviaires au nord de Toulouse est l'occasion d'améliorer l'accessibilité [des gares] et la sécurité, avec la suppression de passages à niveau".
Le chantier des aménagements ferroviaires au sud de Bordeaux doit, lui, débuter en octobre.
La nouvelle infrastructure est financée à 40% par l'État, 40% par des collectivités locales d'Occitanie et de Nouvelle-Aquitaine et à 20% par l'Union européenne.
La ligne LGV Tours-Bordeaux avait été mise en service en 2017, plaçant Bordeaux à deux heures de Paris.
"On travaille sur Bordeaux-Toulouse et sur Bordeaux-Dax", souligne le directeur de GPSO, "mais l'objectif final, c'est d'aller jusqu'en Espagne", en direction de Saint-Sébastien et Madrid.
La construction de la nouvelle LGV compte des opposants, parmi lesquels le maire EELV de Bordeaux, Pierre Hurmic. Des collectivités, comme les départements de la Gironde et du Lot-et-Garonne, ont refusé de participer au financement de la nouvelle ligne, selon SNCF-Réseau.