Grève à Pompidou : la ministre écrit aux personnels, ne cède pas sur le lieu unique

Cette question fait partie des principaux blocages qui opposent les syndicats (CGT,CFDT, FO, Unsa, SUD) et la direction du grand musée d'art moderne parisien, avec la promesse d'une non-externalisation des missions et du maintien du plafond d'emploi, alors que 25% des effectifs doivent partir à la retraite pendant la fermeture.

"La question d'un lieu unique temporaire a été posée; aucune solution tangible équivalente au Centre Pompidou ne s'est dégagée dans Paris", explique la ministre dans son courrier.

Inauguré il y a près d'un demi-siècle, le Centre Pompidou doit fermer progressivement à partir de 2025 pour d'importants travaux de désamiantage et de rénovation, prévus jusqu'en 2030.

Les personnels concernés par le déménagement, 480 sur un millier au total, doivent ainsi être redéployés au Grand Palais (en travaux et qui doit rouvrir en 2024), dans des locaux de stockage des collections au nord de Paris, ainsi qu'à la bibliothèque déménagée dans un bâtiment au centre de Paris, puis, pour une cinquantaine d'entre eux, sur un nouveau pôle de création et de conservation à Massy (Essonne) censé ouvrir à l'été 2026.

Dans son courrier, Rima Abdul Malak rappelle également que, lors de la fermeture du Centre Pompidou pour de précédents travaux de réaménagements de 1997 à 1999, "aucune solution équivalente" à celle proposée aujourd'hui "n'avait été trouvée" et souligne "qu'il est trop tôt pour figer l'organisation de l'établissement à sa réouverture prévue dans sept ans".

Ses personnels craignent pour leurs emplois et missions et se sont mis en grève le 16 octobre, occasionnant, depuis, huit jours de fermeture du musée et de l'établissement qui comprend aussi une bibliothèque et nombre d'espaces de médiation culturelle.

Une nouvelle assemblée générale des personnels est prévue jeudi matin.