Toulouse se dote d'un plan de sauvegarde de son centre ancien

Abrégé en PSMV, ce document d'urbanisme en préparation depuis dix ans et qui s'appliquera à 256 hectares du centre-ville, vise avant tout à "protéger et mettre en valeur le patrimoine de Toulouse là où il est le plus ancien", a expliqué l'édile devant la presse.

Il ne s'agit pas de "figer le patrimoine" mais de "l'intégrer dans la planification urbaine pour voir comment il doit évoluer", a-t-il précisé.

"Ça ne sera pas une ville-musée", a insisté son adjointe au Patrimoine Annette Laigneau, chargée de préparer ce document.

L'effondrement d'un immeuble du centre-ville le 9 mars, qui a conduit l'opposition municipale à questionner l'action du maire en matière de sécurisation du bâti, n'a imposé "aucune modification" au PSMV, a assuré ce dernier lundi.

"Cela va nous donner à nous, la collectivité, des moyens de surveiller et d'être plus exigeants que ce que nous pouvions faire jusqu'ici", notamment en pouvant forcer un propriétaire souhaitant réaliser des travaux à conduire un diagnostic structurel, a-t-il ajouté.

"Et ça, c'est de nature à répondre à toutes les inquiétudes que nous avons vécues ces derniers temps."

Une étude du secteur concerné, conduite dans le cadre de la préparation du plan de sauvegarde, a notamment conclu que 28,9% des 12.700 bâtiments devant être inclus dans le PSMV sont "à protéger, tant les intérieurs que les extérieurs".