Résultats très décevants pour MaPrimeRénov' au premier semestre 2024 selon les chiffres de l'Anah

L'Agence national de l'habitat a publié le 24 juillet ses chiffres pour le 1er semestre 2024 et le constat n'est pas glorieux pour le dispositif MaPrimeRénov' sur cette première moitié d'année.

Alors que les chiffres de l'Anah sont tombés, le bilan du premier semestre 2024 est en rupture claire avec la tendance depuis 2020. En effet, seul 1 milliard d'euros du budget a été accordé sur les 4 milliards prévus pour cette année. Ce milliard se divise actuellement en 556 millions pour les mono-gestes et 483 millions pour les rénovations d'ampleur. De plus, seuls 760 millions d'euros de primes ont été versés sur cette première moitié d'année.

Après une période d’appropriation des nouvelles dispositions de janvier à mars, le 2ᵉ trimestre 2024 est marqué par une accélération progressive de la dynamique des rénovations d’ampleur :

34.826 dossiers (+61% par rapport au 2ᵉ trimestre 2023) ont été déposés depuis le début de l’année.
20.463 dossiers ont été engagés.

Les projets de rénovation d'ampleur sont aussi plus ambitieux qu'en 2023, avec des aides plus importantes pour tous les ménages, quels que soient leurs revenus. 75% des dossiers concernent des logements avec une étiquette énergétique F ou G. Le coût moyen d'un projet de travaux est de 54.671 € et bénéficie d'une aide moyenne de 37.080 €.

Rappelons aussi que les conditions pour bénéficier des aides à la rénovation par geste ont été assouplies le 15 mai 2024, pour permettre aux ménages souhaitant effectuer un geste unique de travaux, pour changer leur système de chauffage ou réaliser une isolation, de bénéficier d’une aide forfaitaire.

124.903 ménages ont sollicité cette aide, en déposant un dossier, depuis le début de l’année avec une dynamique accrue depuis le 15 mai.
139.010 dossiers ont été engagés.

Ainsi, depuis 2020, MaPrimeRénov’ a permis d’aider la rénovation de plus de 2,3 millions de logements, dont 268.143 rénovations d’ampleur, générant au total plus de 32 milliards d’euros de travaux.

Ces résultats, bien qu'encourageants, restent tout de même à nuancer au vu de l'objectif de la stratégie bas carbone 2050 de la France qui implique de rénover au niveau BCC 500.000 logements par an d'ici 25 ans.

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