TotalEnergies lance un projet de stockage d'électricité par batteries en Allemagne

Situé à quelques kilomètres de la frontière belge, à Dahlem, en Rhénanie-du-Nord-Westphalie, le site de stockage d'électricité disposera de batteries dotées de capacités de 200 mégawatts-heures et 100 mégawatts de puissance.

Elles seront conçues avec une technologie de lithium-fer-phosphate (LFP), courante dans les voitures électriques, dans un système basé sur des containers, développé par Saft, filiale de TotalEnergies.

Deux autres entreprises, récemment acquises par TotalEnergies, participeront directement au projet: Kyon Energy, achetée en février, développeur de systèmes de stockage, et Quadra Energy, acquise en octobre, qui servira d'intermédiaire dans la vente entre le producteur d'électricité et les clients.

La mise en service commerciale du projet est prévue au deuxième semestre 2026.

En février, le PDG de TotalEnergies avait réfuté tout "désengagement" de son entreprise dans les énergies renouvelables, après la vente de la moitié des participations du groupe dans certains projets, qu'il expliquait par la volonté d'atteindre une meilleure rentabilité et de mieux gérer les risques.

Se présentant comme le "plus gros investisseur français dans les énergies renouvelables", le groupe comptait en 2023 un total de 22,4 gigawatts de capacités d'électricité renouvelable, légèrement au-dessus de son objectif, et vise 100 gigawatts en 2030.

Comme en 2023, TotalEnergies prévoit pour 2024 d'allouer un tiers de ses investissements totaux à ce qu'il appelle des "énergies bas carbone", dont autour de 5 milliards de dollars dans sa branche "électricité".

Celle-ci regroupe l'éolien, le solaire, le stockage d'électricité par batteries, mais aussi ses centrales électriques thermiques alimentées au gaz (basées donc sur une énergie fossile), que TotalEnergies présente comme un maillon indispensable dans la chaîne des énergies renouvelables pour compenser leur intermittence.