- Malgré un leadership mondial en matière d’IA, les répondants du Royaume-Uni et des États-Unis sont les moins optimistes quant à la réalisation rapide des bénéfices de l’IA.
- La France se classe 3e parmi les plus optimistes quant à l’avenir de l’IA
- Les pays qui ont investi dans les compétences en matière d’IA sont plus optimistes à l’égard de cette technologie.
- Les entreprises qui sont prêtes sur le plan architectural et qui disposent d’une solide planification en matière de développement durable s’avèrent être en corrélation avec l’optimisme lié à IA.
L’étude révèle que l’optimisme à l’égard de l’intelligence artificielle (IA) est un indicateur direct de la maturité de la stratégie d’IA au sein de l’entreprise. Elle dévoile que les entreprises dont le chiffre d’affaires est compris entre 200 et 500 millions de dollars sont les plus optimistes à l’égard de l’IA, tandis que le Royaume-Uni et les États-Unis sont les pays les moins optimistes. La France se classant 3e, l’étude indique qu’elle est plus en avance que prévu.
Le classement mondial d’IFS sur l’optimisme en matière d’IA par pays
Le classement mondial d’IFS sur l’optimisme en matière d’IA par taille d’entreprise
Optimisme et préparation à l’IA selon la taille des entreprises
En matière d’IA, il est facile de considérer que plus les ressources financières disponibles sont importantes, plus l’optimisme quant aux possibilités offertes par l’IA est élevé. Cependant, l’étude révèle que les entreprises dont le chiffre d’affaires est supérieur à 500 millions de dollars ne se classent qu’en troisième position en termes d’optimisme. Cela s’explique par une nette polarisation au niveau de la stratégie, de la préparation aux données et des compétences. En effet, la polarisation de la préparation à l’IA a conduit 25% de ces entreprises à penser que les avantages de l’IA se matérialiseront dans les 12 mois, tandis que les retardataires ne s’attendent pas à en voir les bénéfices avant au moins trois ans. Les grandes entreprises affichent les écarts les plus importants en termes de délais de concrétisation des avantages, parmi tous les groupes de taille d’entreprise interrogés.
En revanche, l’enquête démontre que les entreprises de taille moyenne (50 à 200 millions de dollars) sont moins optimistes à l’égard de l’IA pour la simple raison qu’elles disposent de moins de ressources et de compétences à déployer aujourd’hui. Elles planifient donc sur une plus longue période pour tirer des avantages d’une technologie qui arrive à maturité.
Pour Christian Pedersen, Chief Product Officer, IFS : « À première vue, le manque d’optimisme de certaines personnes interrogées peut laisser penser que nous sommes au bord de la désillusion, en particulier après l’engouement général dont l’IA a bénéficié pendant la majeure partie des 18 derniers mois. En réalité, nous assistons à une différenciation des entreprises grâce à l’IA. Les entreprises qui ont établi une base de données solide, investi dans les compétences et intégré la durabilité dans leur stratégie sont optimistes parce qu’elles peuvent voir les avantages se concrétiser rapidement. Il est essentiel que les dirigeants considèrent l’IA comme une stratégie et non comme un outil. »
Les facteurs qui ouvrent la voie à l’IA
En ce qui concerne les facteurs qui alimentent l’optimisme sur l’IA, l’étude suggère qu’il existe une corrélation directe entre l’état de préparation architecturale des entreprises et leur optimisme général à l’égard de la technologie. Les personnes interrogées qui déclarent être mieux préparées sur le plan architectural sont plus enclines à être optimistes sur l’IA. Cela indique que les entreprises disposant d’une base solide basée sur le cloud sont plus avancées dans leur parcours en matière d’IA et sont plus susceptibles de croire que les avantages tangibles de cette technologie deviendront une réalité plus tôt.
Pour M. Pedersen : « Notre étude met en évidence une scission du marché entre ceux qui ont adopté l’IA et ceux qui ne l’ont pas fait. Il y a un phénomène de ‘suivi du mouvement’ qui alimente le désir des conseils d’administration de mettre en place des programmes d’IA. McKinsey a constaté que l’IA pourrait être la clé pour débloquer 4,4 billions de dollars de bénéfices supplémentaires par an pour les entreprises, ce qui augmente la pression pour l’adopter. En l’absence d’une orientation et d’une stratégie claires, les programmes d’IA piétinent, ce qui fait que le résultat final semble plus éloigné qu’il ne devrait l’être. »
L’émergence de l’IA industrielle au service de la productivité, de l’innovation et du développement durable
Les domaines où les décideurs prévoient que l’IA aura le plus grand impact sont les produits et services innovants (31%) et l’accessibilité des données (30%), suivis de près par la réduction des coûts (29%). Il est intéressant de noter qu’au niveau national, les États-Unis (32%) et l’Allemagne (31%) sont les seuls pays les plus enclins à croire que l’IA entraînera une croissance constante de l’activité.
L’enquête révèle une corrélation positive entre les compétences et l’optimisme en matière d’IA. Les pays les plus susceptibles de déclarer avoir investi massivement dans les compétences depuis plusieurs années sont généralement plus optimistes sur l’IA. La France (49%), les Émirats arabes unis (53%), la Norvège (48%), l’Australie (46%), la Suède (46%) et le Japon (45%) sont en tête de liste.
La planification du développement durable est également en corrélation directe avec l’optimisme général en matière d’IA. Moins la stratégie de développement durable d’un pays est étendue sur l’IA, moins il est susceptible d’être optimiste sur cette dernière en général. Les répondants britanniques (5%), canadiens (6%), danois (6%) et finlandais (4%) sont les moins susceptibles d’avoir mis en place une stratégie de développement durable en matière d’IA et se situent tous dans la moitié inférieure du classement de l’optimisme.
Pour M. Pedersen : « Les attentes élevées sur l’IA reposent sur une incompréhension fondamentale de la manière dont elle est censée générer de la valeur. Le véritable pouvoir réside dans l’IA industrielle, où les données circulent dans chaque partie de votre entreprise, combinant des ensembles de données structurées et interconnectées pour identifier des insights, optimiser chaque processus et combiner le numérique avec le monde physique. C’est là que réside la véritable valeur. Si une entreprise n’a pas de stratégie pour y parvenir, elle a besoin d’un partenaire qui puisse la guider dans cette voie. »
Méthodologie de recherche :
Censuswide a interrogé 1.709 décideurs/Présidents/SVP/Directeurs exerçant dans les secteurs de l’industrie, des télécommunications, de l’aérospatiale et la défense, des services, de la construction et de l’ingénierie ou de l’énergie et des ressources dans des entreprises ayant un revenu annuel de 50 millions de dollars ou plus (âgés de 18 ans ou plus) au Royaume-Uni, aux États-Unis, au Canada, en Allemagne, en France, aux Émirats arabes unis, en Norvège, au Japon, en Australie, en Suède, au Danemark et en Finlande.