L'exécutif a pris cette décision après avoir acté l'échec de la négociation sur la vie au travail, qui a entraîné l'impossibilité de compléter la convention d'assurance chômage sur sa partie seniors.
Après cet échec, l'Union des entreprises de proximité (U2P), organisation patronale minoritaire représentant artisans, commerçants et professions libérales a pris l'initiative d'engager une nouvelle négociation sur le Cetu et les reconversions professionnelles.
Une première séance mardi dernier a permis d'arriver à un consensus sur le Cetu entre l'U2P, la CFDT et la CFTC. FO est resté plus dubitatif et la CFE-CGC a indiqué qu'elle ne signerait pas.
Les négociateurs doivent se retrouver au siège de l'U2P mardi dans la matinée et indiqueront probablement à l'issue s'ils souhaitent une signature de leurs organisations, qui décideront plus tard si elles endossent l'accord.
Le gouvernement "accueille avec intérêt" ces discussions qui se poursuivent entre l'U2P et des syndicats, a indiqué lundi à l'AFP un conseiller ministériel.
Mais "ce n'est pas la même chose quand vous avez huit partenaires sociaux qui signent que quand vous avez une discussion prolongée" sans certaines organisations patronales. Dans ce cas, "c'est quand même plus compliqué", selon le conseiller, qui a ajouté que le gouvernement ne prévoyait pas de reprendre le texte in extenso.
Le projet de Cetu, une promesse de campagne d'Emmanuel Macron qui figurait dans le document d'orientation envoyé par le gouvernement aux partenaires pour l'emploi des seniors, a été rejeté par le Medef et la CPME.
Le texte, dont des éléments pourraient être repris dans un projet de loi Travail 2 envisagé par l'exécutif à l'automne, permet à tous les salariés d'épargner des congés, des RTT et des primes pour s'en servir plus tard au cours de leur carrière.
Les négociateurs tenteront aussi d'aboutir à un accord sur les reconversions professionnelles, un point qui figurait déjà dans le projet d'accord patronal sur l'emploi des seniors. Mais dans le nouveau projet d'accord, un point de blocage concernant le maintien du contrat de travail des salariés partis se former à leur initiative a été levé.
L'U2P souhaite aussi avec ce texte lever un frein à l'embauche des seniors de 55 ans et plus, en mettant en place un mécanisme de mutualisation du coût des indemnités de licenciement pour inaptitude.