Un chantier de dépollution à La Rochelle suspendu après des nuisances

"Il a été décidé de mettre en pause le chantier", a annoncé la préfecture de Charente-Maritime dans un communiqué publié vendredi soir après une réunion entre les services de l'Etat, les responsables de chantier, le Centre antipoison et de toxicovigilance (CAPTV) du CHU de Bordeaux et la direction et les parents d'élèves des établissements scolaires.

Ceux-ci pointaient l'apparition de symptômes chez des élèves d'établissements situés à proximité du chantier mitoyen d'excavation de terres polluées d'une ancienne usine Gaz de France.

"Les symptômes observés et rapportés sont des céphalées, des vertiges, des irritations ORL et oculaires, des nausées et des douleurs abdominales. Ces symptômes sont compatibles avec l'exposition aux gaz et poussières issus du chantier mais il s'agit aussi de signes peu spécifiques pouvant être le témoin d'autres pathologies", indique la préfecture.

Les premiers résultats des analyses de la qualité de l'air aux abords du site concluent à une "perception olfactive à des concentrations bien plus faibles que les seuils d'alerte et de toxicité accidentelle", ajoute-t-elle.

Les fortes odeurs d'hydrocarbures avaient conduit la direction d'un établissement secondaire privé à suspendre les cours durant trois jours, une école primaire continuant d'accueillir les élèves.

Des parents d'élèves et des riverains reprochaient à la préfecture et à la mairie de "minimiser les risques sanitaires" et demandaient "l'arrêt immédiat et définitif du chantier, avec recouvrement des zones excavées et mise en sécurité des déchets polluants et toxiques".

Contacté par l'AFP, le directeur Environnement de la société Speed Rehab (propriété des sociétés Browfield et Vinci Immobilier), a fait état de la mise en place "de moyens de réduction des nuisances", dont la "brumisation pour abattre les poussières et les molécules".