Carburants
La réquisition de salariés grévistes au dépôt pétrolier de Fos-sur-Mer, près de Marseille, a été prorogée mercredi pour 48 heures.
Le gouvernement envisage aussi la réquisition pour la raffinerie de Normandie, la plus grande de France, car l'approvisionnement en kérosène de l'Ile-de-France et de ses aéroports devient "critique".
La pénurie d'essence et de diesel en stations-service va croissant : selon l'AFP, 15% des stations françaises manquent de l'un ou l'autre jeudi, et 7,65% des stations sont à sec.
Le département le plus touché est la Loire-Atlantique avec plus de 53% des stations en pénurie d'au moins un carburant.
Ports
A Boulogne-sur-Mer au petit matin, des manifestants ont érigé des barrages avec des barrières, poteaux électriques couchés, palettes, à l'entrée du port et de la zone industrielle de Resurgat. Le tout dans une ambiance festive, avec la présence d'étudiants et la visite du député LFI François Ruffin.
A Caen, le port est également bloqué.
A Calais, des retards sont enregistrés sur les ferries traversant la Manche et le monde portuaire transmanche est fortement représenté dans la manifestation qui s'est élancée dans la ville.
Trains
A Paris, plusieurs centaines de manifestants ont envahi les voies Gare de Lyon, tout comme à Brest ou à Narbonne.
Routes
A Toulouse, le périphérique a été fortement perturbé le matin en raison d'un feu de palettes, pneus et conteneurs à poubelles mais les voies ont été dégagées.
A Lille, des manifestants ont bloqué un accès à la rocade au sud de la ville, une action terminée à 10H00 selon la police.
A Argoeuves près d'Amiens, des barrages filtrants sont organisés dans une zone industrielle.
Dans l'Oise, sur l'A1, un échangeur à Chevrières et les bretelles d'accès sont fermées en raison de manifestations.
A l'aéroport de Roisy-Charles-de-Gaulle, environ 70 personnes ont bloqué l'accès au terminal 1, mettant en place un barrage filtrant pour ralentir les passagers quittant l'aéroport. Ils ont été délogés à 10H00 par la police.
En Meuse, des barrages filtrants sont organisés à Bar-le-Duc et Verdun.
Transports en commun
A Rennes, le réseau de bus est "très fortement perturbé".
A Saint-Brieuc et Evreux, le trafic est quasiment paralysé.
A Toulouse, des barrages filtrants sont organisés, selon la CGT, aux dépôts de bus Tisséo de la région toulousaine mais sans blocage.
A Nice, la moitié des lignes de bus environ sont à l'arrêt, tout comme les trois lignes de tramway.
A Marseille, 16 lignes de bus sur 80 sont à l'arrêt.
Transport aérien
La Direction générale de l'aviation civile (DGAC) a demandé aux compagnies d'annuler 30% de leurs vols à Paris-Orly et 20% à Marseille-Provence, Toulouse-Blagnac et Lyon-Saint-Exupéry en raison de la grève des contrôleurs aériens.
Les aéroports de Montpellier et Pau ont été brièvement fermés jeudi matin en raison de l'absence de contrôle aérien.
Universités et écoles supérieures
Toulouse: l'université Toulouse Mirail est bloquée. Sciences Po Toulouse continue son blocage et l'Insa (ingénieurs) démarre le sien.
Marseille: à la faculté Saint-Charles, quelques dizaines de personnes ont monté des barricades de trottinettes, vélos électriques et poubelles renversées.
Selon le syndicat étudiant Alternative jeudi matin, 80 universités et écoles sont mobilisées: 26 universités (Paris, Clermont, Poitiers, Tours, Strasbourg, Grenoble, Chambéry, Versailles, etc) sont bloquées; 33 écoles d'arts, arts déco, universités occupées; 22 écoles d'architecture et universités pratiquent des cours banalisés (non obligation d'y assister).
Lycées
Marseille: Plusieurs dizaines de lycéens bloquent l'accès du prestigieux lycée Thiers, sauf pour les bacheliers et les étudiants en classes préparatoires.
Toulouse: le lycée Saint-Cernin du centre-ville est bloqué.
A Montpellier, les lycées Clémenceau, proche du centre-ville, et Agropolis, en périphérie nord, sont entièrement bloqués.
Déchets
Au 18e jour de la grève des éboueurs à Paris, les trois usines d'incinération desservant la capitale, situées à Ivry-sur-Seine, Issy-les-Moulineaux et Saint-Ouen, sont bloquées, indique à l'AFP le syndicat métropolitain qui les gère, le Syctom.
A Brest, l'usine d'incinération de déchets reste bloquée, pour le quatrième jour consécutif, par une cinquantaine de personnes, selon FO pour qui "les troupes sont motivées comme jamais".
Divers
A Sarreguemines, grève à l'usine Continental où Christophe Jacquemin, secrétaire CGT USTM (union des syndicats des travailleurs de la métallurgie) rappelle que "travailler jusqu'à 64 ans, ce n'est pas possible pour beaucoup de métiers (...). Donc nous nous mobiliserons jusqu'au retrait".
A Paris, la mairie du Ve arrondissement a ouvert ses portes sans électricité, la CGT revendiquant une coupure ciblée visant la maire Horizon Florence Berthoud, favorable à la réforme.
Toujours selon la CGT, "un grand hôpital public parisien de l'AP-HP a été mis en gratuité".