De juillet à septembre, le chiffre d'affaires d'Air Liquide s'est élevé à 6,8 milliards d'euros contre 8,24 milliards l'an passé, portant les ventes du groupe sur les neuf premiers mois de l'année à 20,79 milliards d'euros contre 22,45 milliards l'an passé (-7,4%).
A données comparables, le chiffre d'affaires a progressé de 1,5% sur le trimestre et 3,7% sur les neuf mois, a précisé le groupe en soulignant que les variations du coût de l'énergie entre 2022 et 2023 sont "contractuellement répercutées aux clients" et n'affectent donc pas le résultat.
De façon symétrique, l'activité gaz et services qui représente 95% de l'activité du groupe enregistre aussi une baisse de 17,9% de son chiffre d'affaires trimestriel et une augmentation de 1,7% à données comparables.
Pour l'année, Air Liquide a confirmé ses prévisions se disant "confiant dans sa capacité à augmenter à nouveau sa marge opérationnelle et à réaliser une croissance du résultat net récurrent, à change constant".
Au troisième trimestre, l'activité à données comparables a progressé dans toutes les zones géographiques sauf en Asie-Pacifique (-2%), où le chiffre d'affaires de l'électronique est en retrait de -5,2% par rapport à des ventes très élevées au 3e trimestre 2022, "dans un contexte de fort ralentissement du marché des mémoires qui pénalise les ventes de matériaux spéciaux et avancés", indique le communiqué du groupe.
Pour l'électronique, Air Liquide élabore des gaz de très haute pureté comme l'azote, l'argon, l'hydrogène ou l'hélium utilisés pour la production des semi-conducteurs, les éléments constitutifs des processeurs de données, mémoires, écrans, ou cellules photovoltaïques qui équipent ordinateurs, serveurs internet ou smartphones.
La dynamique d'investissement, est "particulièrement soutenue" souligne le communiqué: le portefeuille de projets en cours d'exécution, à 4,2 milliards d'euros, et les décisions d'investissement, à 1,3 milliard d'euros ce trimestre, "s'affichent à des niveaux record", celles-ci dépassant pour la première fois le niveau des 3 milliards d'euros à fin septembre.
En matière de développement, Air Liquide continue de miser sur l'hydrogène sous différentes formes.
Aux Etats-Unis, le groupe est membre de six des sept pôles d'hydrogène renouvelable et bas carbone (Clean Hydrogen Hubs) sélectionnés en octobre par le gouvernement pour un soutien financier. "La participation d'Air Liquide à ces pôles régionaux soutient son ambition de créer un réseau hydrogène fiable à l'échelle industrielle", indique le communiqué.
Il a aussi signé avec Trillium Energy Solutions un protocole d'accord pour développer le marché du ravitaillement en hydrogène des véhicules lourds aux États-Unis.
Et il a signé un partenariat avec INPEX Corporation, LSB Industries Inc., Vopak Moda Houston LLC pour étudier un projet de production et d'exportation à grande échelle d'ammoniac bas carbone (NH3) à Houston aux États-Unis, avec un accès direct au golfe du Mexique. Une fois transporté, l'ammoniac peut être à nouveau converti en hydrogène pour contribuer à la décarbonation de l'industrie et des transports.
En Europe, Air Liquide a confirmé récemment son investissement de plus de 400 millions d'euros pour la construction d'un électrolyseur qui alimentera en hydrogène bas carbone la raffinerie TotalEnergies de Gonfreville en Normandie. Ce projet a reçu une aide d'état de 190 millions d'euros approuvée par Bruxelles.