"Je propose que la ville de Paris crée un organisme qui apportera jusqu'à 100.000 euros pour un achat en résidence principale", déclare l'ex-porte-parole du gouvernement dans une interview publiée samedi sur le site du Parisien.
"Au moment de la revente, la ville prendra une part de la plus-value qui sera plafonnée autour de 20% du prix du bien", précise-t-il.
"Il faut aider (les classes moyennes) à devenir propriétaires", estime M. Griveaux, qui relève qu'"à Paris, quand vous n'avez pas d'apport, vous ne pouvez pas acheter. C'est la pire des inégalités".
Pour le candidat, classé troisième dans les intentions de vote derrière la maire PS sortante, Anne Hidalgo, et la LR Rachida Dati, les 100.000 euros d'apport représentent "l'équivalent d'une chambre pour une famille qui s'agrandit".
Sont notamment visées par la mesure, les classes moyennes, par exemple les couples avec un enfant qui gagnent à deux environ 6.000 euros par mois, soit "trop pour accéder au logement social et pas assez pour acheter", a précisé l'entourage du candidat à l'AFP. Son objectif est l'acquisition de 20.000 logements.
Pour financer l'opération, Benjamin Griveaux ambitionne de mettre "700 millions d'euros sur la table, et lever sur les marchés 1,3 milliard d'euros" sur la mandature.
Autres mesures en faveur du logement: le "recensement des logements vacants" à Paris pour ensuite "proposer aux propriétaires les plus réticents" de les louer à la Ville de Paris, qui les sous-louera aux classes moyennes.
Selon plusieurs études, le logement est l'une des principales préoccupations des habitants de Paris, où le mètre carré a dépassé en septembre les 10.000 euros, un prix de plus en plus déconnecté du niveau de vie des Parisiens.
Hidalgo propose "mini forêts urbaines" et "rues végétales"
Création d'une centaine de "mini forêts urbaines", de "dizaines de rues végétales" et plantation de 170.000 arbres...
La maire PS de Paris, candidate à sa réélection, présentera jeudi son programme pour les municipales de mars dont "le socle sera l'écologie", dit-elle.
Elle propose une "végétalisation massive" qui passera "par la création de dizaines de rues végétales et 100% piétonnes, dans tous les arrondissements". "Enherbées", elles "formeront un grand parcours vert parisien".
Mme Hidalgo prévoit aussi des "forêts urbaines" derrière l'Opéra, sur le parvis de l'Hôtel de ville, devant la gare de Lyon et encore au pied de la tour Montparnasse. Et "une centaine de mini forêts urbaines - une trentaine d'arbres et de la pelouse - sur des petites parcelles de 200 mètres carrés dans chaque arrondissement, comme cela se fait à Tokyo".
Si elle est réélue, la maire de Paris veut planter "environ 170.000" arbres en six ans, "partout où c'est possible". Et "à chaque fois qu'un enfant parisien naîtra, nous organiserons la plantation d'un jeune arbre par les parents, avec parrainage".
Également à son programme: "Débitumer et végétaliser une bonne moitié des huit hectares des quais de Seine", des nouveaux parcs, "deux très grands potagers urbains", dans le bois de Vincennes et dans le bois de Boulogne...
Interrogée sur un possible rapprochement avec Cédric Villani, exclu de LREM, Anne Hidalgo ne ferme pas la porte: "mon rôle de maire de Paris, vu la gravité de la situation, est de rassembler le plus largement possible celles et ceux qui considèrent que l'écologie est un sujet primordiale".