Greenflex présente ici 10 idées d’actions pour adapter le secteur du bâtiment face aux répercussions du réchauffement climatique tout au long du cycle de vie (températures, sécheresses, inondations, disponibilité des matériaux et de l’énergie, etc.). Bien évidemment non exhaustives, ces pistes concrètes souhaitent aider les acteurs privés et publics pour se lancer à court terme et anticiper des changements incontournables à moyen terme.
À court terme
1 - Installer des ombrières, brise-soleil ou autres dispositifs permettant de lutter contre les fortes chaleurs
Ex. dans le cadre du projet EnergieSprong, l’école Georges Rascol à Saint-Jean-de-Védas a mis en place des brise-soleil notamment pour améliorer le confort d’été et diminuer l’éblouissement pour les usagers.
2 - Végétaliser les toitures pour contribuer à l’isolation des bâtiments, limiter les hausses de température à l’intérieur et diminuer les îlots de chaleur urbains
Ex. les toitures de l’immeuble 25 Verde à Turin sont entièrement végétalisées. La cour intérieure a également été conçue comme une forêt et chaque appartement dispose de deux arbres de taille adulte sur sa terrasse.
3- Augmenter l’albédo et l’inertie thermique des bâtiments en utilisant des revêtements et des matériaux adaptés
Ex. repeindre les toitures et les surfaces sombres diminue leur effet réfléchissant. Cool Roof propose notamment ce type de solutions, avec une approche low-tech et de justice sociale.
4 - Intégrer des dispositifs de construction anti-inondation et prévenir le retrait-gonflement des argiles
Ex. pour se prémunir des inondations, on peut intégrer des pilotis et ponts flottants aux constructions. Dans les zones soumises au retrait-gonflement des argiles, on peut faire des fondations plus profondes et éviter de planter des arbres à proximité des bâtiments.
5 - Mettre en place des systèmes de gestion des eaux pluviales
Ex. le cœur d’îlot végétalisé de la ZAC de Bonne est équipé de puits d’infiltration qui permettent de récupérer les eaux pluviales du parc plutôt que de les rejeter dans le réseau d’assainissement.
À moyen et long terme
6 - Réaliser des études techniques et bio-géo-climatiques pour chaque projet de construction neuve ou de rénovation, afin d’intégrer les aléas climatiques
Ex. des outils permettent de visualiser les évolutions climatiques simulées pour les décennies à venir, la résilience des territoires et leur vulnérabilité à différents critères (inondations, sécheresses, biodiversité, tempêtes, etc.).
7 - Développer des solutions de ventilation et climatisation low-tech/éco-conçues et favoriser leur déploiement dans les systèmes existants
Ex. la climatisation adiabatique est une technique de rafraichissement qui repose sur l’évaporation de l’eau pour abaisser la température de l’air. Elle consomme jusqu’à 10 fois moins d’énergie que la climatisation traditionnelle et utilise un matériel sans fluide réfrigérant.
8 - Donner une seconde vie aux infrastructures et matériaux existants, et prolonger leur durée de vie grâce à la flexibilité et la mixité des usages
Ex. à Suresnes, les anciens laboratoires Airbus ont été transformés pour accueillir des logements étudiants, des commerces et des espaces tertiaires. Le projet a été conçu dans une démarche de réemploi d’un maximum de matériaux, et de Zéro Artificialisation Nette.
9 - Désartificialiser les sols et réintégrer la nature en ville en choisissant des espèces locales et adaptées aux aléas climatiques actuels et futurs
Ex. à Medellin, en Colombie, des couloirs verts ont été créés, grâce à des espèces sélectionnées avec soin. Ils ont permis de diminuer l’effet d’îlot de chaleur urbain.
10 - Favoriser l’autoconsommation énergétique
Ex. à Lyon, Hikari est un îlot à énergie positive, regroupant bureaux, logements et commerces. Il s’appuie à la fois sur des panneaux photovoltaïques en façade et toiture, sur un système de géothermie et une centrale de cogénération avec machine à absorption.
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