La nouvelle Sécurité Sociale des indépendants, qui remplace le RSI, peine à convaincre

Selon une enquête du Syndicat des indépendants (SDI) réalisée auprès de 1.067 professionnels, la nouvelle Sécurité Sociale des indépendants ne fait pas beaucoup mieux que le RSI qu'elle remplace depuis le 1er janvier 2018.

L'enquête réalisée courant mars auprès des reponsables de TPE, montre que trois mois après sa mise en place, la Sécurité Sociale des Indépendants (SSI) connait un démarrage difficile. 47% des professionnels interrogés rencontrent toujours des anomalies, 32,72% continuent à recevoir des courriers contradictoires et 31,43% constatent des erreurs concernant les calculs de leurs cotisations.

Des services peu disponibles et peu qualifiés

Plus de 63% des sondés rencontrent toujours des difficultés à entrer en contact avec un service de la SSI mais ce chiffre est en baisse de 13% sur un an. Ils sont cependant toujours difficilement joignables pour 35,6% des professionnels interrogés et incapables de répondre aux questions posées pour presque la moitié d'entre eux (46,4%). "La réactivité que devait apporter le nouveau système, même s'il n'est pas encore optimum, n'est pas au rendez-vous», déplore ainsi Marc Sanchez, le secrétaire général du SDI.

Faut-il changer de régime ?

L'enquête s'intéresse également aux professionnels qui ont décidé de changer de régime et constate que 66% d'entre-eux n'ont absolument pas l'intention de revenir en arrière malgré la différence des cotisations sociales entre un travailleur indépendant non salarié (47%) et un dirigeant assimilé salarié (63%). « C'est bien la preuve qu'ils veulent avoir des garanties sur le niveau de leur protection quitte à payer davantage », relève Marc Sanchez.

Le SDI constate malgré tout que seulement 23% des professionnels interrogés gardent un avis négatif sur la nouvelle SSI alors qu'ils etaient 82% concernant le RSI. Il en ressort que pour le moment, les indépendants préfèrent laisser une chance à leur nouveau régime.

Préconisations du SDI

Le SDI demande toujours l'obtention du principe d'autoliquidation des cotisations sociales pour les indépendants afin qu'ils puissent verser leurs charges tous les mois ou tous les trimestres avec une régularisation en fin d'année. « Elle présente le double avantage d'éviter l'effet yoyo et de pouvoir provisionner les sommes », souligne Marc Sanchez. Ce nouveau fonctionnement serait d'ailleur sur le point d'être testé dans quelques départements selon le syndicat.

Enfin le SDI demande également la fin des privations de droits lors des retards de cotisations.