Kaufman & Broad prudent pour 2020, après un bénéfice annuel en hausse

"On va se maintenir comme en 2019" au niveau du chiffre d'affaires, a résumé à l'AFP Nordine Hachemi, PDG de Kaufman & Broad.

Entre décembre 2018 et novembre 2019 - son exercice est décalé d'un mois -, le groupe a vu ce chiffre d'affaires baisser de 5,5% à 1,47 milliard d'euros, même si son bénéfice net a augmenté de 4,5% à 76,3 millions, un peu plus que ce que prévoyaient les analystes compilés par le fournisseur de données Bloomberg.

Pour l'heure, le recul des revenus s'explique par une moindre performance dans le domaine des bureaux, secteur souvent instable car dépendant de grosses opérations isolées, alors que le logement, qui domine les activités du promoteur, est resté bien orienté.

Mais, pour l'avenir, c'est la situation inverse qui s'annonce pour Kaufman & Broad, quatrième promoteur français derrière Nexity, la filiale dédiée de Bouygues puis Altarea Cogedim.

Les réservations se sont fortement redressées l'an dernier dans les bureaux, à l'aide notamment de projets liés au réaménagement de la gare parisienne d'Austerlitz, alors qu'elles ont nettement reculé en matière de logements.

Cette baisse fait écho à la situation plus générale du marché du logement neuf, en particulier les immeubles. Les permis de construire y ont reculé l'an dernier pour la deuxième année de suite, un ralentissement que les promoteurs mettent largement sur le compte d'une timidité générale des élus à l'approche des municipales de mars.

"On ne s'attend pas à une activité des collectivités locales très forte au niveau des traitements de permis de construire au premier semestre", le temps que les nouvelles équipes se mettent en place, a admis M. Hachemi, jugeant que les réservations repartiraient en deuxième moitié d'année.

"La demande est toujours forte et du coup, ce sont des projets qui sont décalés, pas annulés", a assuré le PDG. "On est dans une situation économique très confortable."