L'exécutif est confronté à une situation paradoxale : si le nombre de cas positifs continue à augmenter - et à battre des records à plus de 300.000 contaminations quotidiennes sur la moyenne des sept derniers jours -, la pression sur l'hôpital et notamment les services de réanimation tend à stagner.
Parmi les options du conseil présidé par Emmanuel Macron, une solution intermédiaire est à ce stade privilégiée. Elle consiste à donner un calendrier de levée des restrictions, notamment en ce qui concerne les jauges, l'interdiction au moins jusqu'au 24 janvier des concerts debout et la fermeture des discothèques.
"On devrait demander aux Français encore deux semaines d'efforts avant de lever des restrictions", a expliqué une source proche de l'exécutif à l'AFP.
"On veut donner un peu de visibilité, d'autant que les gens en ont marre. On va dire que si les conditions s'améliorent, dans une ou deux semaines on lèvera des restrictions", ajoute une autre source.
Le Conseil de défense doit également se prononcer quant à un report en juin des épreuves de spécialité du baccalauréat, scénario qui tiendrait la corde, selon plusieurs sources au sein de l'exécutif.
Mercredi, la ministre du Travail, Elisabeth Borne, a déjà annoncé aux partenaires sociaux que le gouvernement envisageait de prolonger "pour encore deux semaines" la règle prévoyant trois jours minimum de télétravail par semaine.
La question de la campagne massive de tests doit par ailleurs être abordée, alors que près de 1,6 millions de prélèvements nasopharyngés PCR ou antigéniques ont été effectués la semaine dernière.
Sa pertinence est désormais remise en cause par certains experts eu égard à la circulation incontrôlable du virus, alors que la campagne massive devrait coûter "un peu plus d'un milliard et demi d'euros en janvier", avait affirmé lundi le ministre délégué aux Comptes publics, Olivier Dussopt.
"On veut rappeler que nous sommes le pays avec le moins de restrictions en Europe, qu'on a bien fait de mettre en place le pass sanitaire en juillet et de ne pas reconfiner il y a un an", a expliqué une source proche de l'exécutif.
Une autre source dit que "l'entrée en application du pass vaccinal", espérée dès ce week-end par le gouvernement, peut devenir "un outil de gestion de la décrue hospitalière, si, par exemple, le nombre de cas remontait dans une région, on l'activerait avec une approche géographique".