Vous avez des questions sur un projet d’isolation, de remplacement de chaudière ou encore d’aide à la rénovation énergétique ? Hellio vous répond et apporte de l’aide à ceux qui souhaitent en savoir davantage sur l’interdiction des chaudières gaz.
Peut-on garder un chauffage au gaz, ou faudra-t-il le remplacer par une alternative plus écologique ?
Réponse : aucune raison de vous inquiéter. Le bannissement du gaz ne vaut à l'heure actuelle que pour le secteur du neuf, pas des bâtiments existants, et dans des conditions strictes encadrées par un décret. Les détails ci-dessous sur une énergie de plus en plus décriée car polluante et coûteuse.
Quel avenir pour le chauffage au gaz et pourquoi l’interdire ?
Le gaz a du plomb dans l'aile. Non seulement son tarif réglementé explose (une hausse de près de 50 % entre juin et octobre 2021 !), mais il abandonne aussi progressivement les habitations. En effet, après le fioul, le gouvernement s’attaque désormais au chauffage gaz, pourtant plébiscité dans des millions de bâtiments.
Pourquoi ?
Comme son homologue produit à partir de pétrole, le gaz naturel est une ressource épuisable et surtout un combustible fossile, qui génère une grande quantité de gaz à effet de serre lors de son extraction, son transport et sa combustion.
L’INFO HELLIO : La France importe majoritairement son gaz naturel depuis la Norvège, loin devant la Russie et les Pays-Bas.
Le 24 novembre 2020, Emmanuelle Wargon et Barbara Pompili, respectivement ministre déléguée au Logement et ministre de la Transition écologique, ont présenté la nouvelle RE2020 : la réglementation énergétique qui dresse les critères des futures constructions.
Des normes de plus en plus exigeantes, afin de minimiser la consommation énergétique des bâtiments ainsi que leur pollution (rejet de CO2).
Parmi les mesures annoncées, certaines ont fait plus de bruit que d’autres ; parmi elles, l’interdiction du chauffage au gaz. De quoi soulever bon nombre d’interrogations, voire de l’indignation au premier abord.
Le gaz interdit ? Pas de panique, vous n’êtes sans doute pas concerné
La simple évocation du mot « interdiction » s’accompagne généralement de son lot de protestations. Il faut dire qu’en matière énergétique, le terme fait l’actualité depuis plusieurs années : fin du fioul, des voitures diesel, des vieux radiateurs, etc. En outre, quand on compte en France près de 11 millions de logements raccordés au réseau de gaz naturel (source : GRDF), pas étonnant que l’annonce se heurte à des critiques.
Pour autant, attention à bien distinguer le vrai du faux. Les chaudières gaz sont bien interdites — finalement en 2022 et non en 2021 comme cela était prévu aux prémices du projet —, mais seulement dans des conditions bien précises qui n’ont pas d’impact sur la consommation des ménages.
Chauffage gaz interdit : seuls les logements individuels neufs sont concernés en 2022
En effet, dans un premier temps, ces chaudières ne sont interdites qu’en construction neuve individuelle, mais pas en bâtiment collectif tel qu’une copropriété. Ces dernières attendront 2025 pour se voir appliquer les nouveaux seuils de la RE2020 en matière d'impact climatique.
La raison ? Laisser du temps aux logements collectifs de s’adapter, alors que les maisons disposent déjà de solutions commercialisées à grande échelle pour remplacer le gaz : pompes à chaleur, chaudières biomasse, etc.
À l'inverse, les immeubles manquent d'alternatives économiques, écologiques et simples à installer.
En janvier 2021, la ministre Barbara Pompili a confirmé cette mesure. Initialement programmée pour 2024, l'entrée en vigueur du seuil a été décalée à 2025.
Exception jusqu’en 2023 en cas de permis d’aménager déjà délivré
Le seuil de 4 kg CO2eq/m²/an est relevé à 7 dans un cas bien précis, ce qui permet toujours d'opter pour un mode de chauffage au gaz à condensation.