"Il n'y a aucune attribution en moins, il y a des attributions en plus", a souligné son entourage dans une présentation à la presse, saluant "un portefeuille qui s'agrandit vers la biodiversité via les océans, l'efficacité énergétique et le climat pour continuer de donner de la cohérence".
Selon le JO, le ministre est désormais chargé de "la lutte contre le changement climatique", reprenant ainsi des prérogatives de l'ancien ministère de la Transition énergétique, aujourd'hui disparu.
Il s'occupe à présent "des émissions de gaz à effet de serre, d'efficacité énergétique, notamment la rénovation et la performance énergétiques des bâtiments, de décarbonation et d'adaptation au changement climatique", précise le texte.
Si Bercy s'occupe pour l'essentiel de l'énergie, Christophe Béchu récupère pour sa part - en y associant le ministère de l'Economie - "la politique en matière de sûreté et de sécurité nucléaires".
Cela au moment où le gouvernement mène un projet contesté de fusionner l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN), auteure des décisions sur les centrales, et l'Institut de radioprotection et sûreté nucléaire (IRSN), expert du secteur.
Il exerce également son autorité sur la direction générale de l'énergie et du climat (DGEC), administration clef, dans la limite de ses attributions, conjointement avec le ministre de l'Economie, précise le JO.
"Au titre des relations internationales sur la biodiversité terrestre et marine, l'environnement et l'économie circulaire, il représente le Premier ministre, chargé de la planification écologique et énergétique, dans les négociations européennes et internationales", dit encore le texte, qui ne mentionne pas explicitement les COP sur le climat, dont la prochaine édition (COP29) se tiendra en Azerbaïdjan.
"Christophe Béchu sera bien évidemment présent à la COP29 et au cœur des négociations", a affirmé son cabinet, rappelant que la position française était le fruit d'un travail interministériel coordonné par le Quai d'Orsay, tandis que l'Union européenne (UE) négocie ensuite au nom de tous les Etats membres.
"Dans le contexte géopolitique spécifique à la COP29 et au pays dans lequel elle se tient, les enjeux diplomatiques seront évidemment renforcés et justifient une implication encore accrue du ministre de l'Europe et les Affaires étrangères", ajoute-t-on.
Christophe Béchu s'occupe aussi désormais également de la Mer, avec la disparition du secrétaire d'Etat rattaché à Matignon dédié à ce sujet, en particulier de "la politique en matière de pêches maritimes", en associant le ministère de l'Agriculture.
"Ça crée des vraies passerelles entre la biodiversité et la mer, la protection des océans évidemment, avec la perspective aussi de la lutte contre les plastiques", souligne son entourage.