Barnier admet sa frustration de devoir désendetter la France

"Ce n'est pas très motivant, c'est même assez frustrant pour un Premier ministre de devoir prendre des mesures difficiles pour réduire l'endettement, pour réduire la dette", a affirmé le chef du gouvernement.

Il était venu assister dans le 15e arrondissement de Paris à une remise de diplômes de salariés reconvertis dans les métiers de la santé et du médico-social, des secteurs qui peinent à recruter, grâce à un parcours nommé "passerelles" initié par les partenaires sociaux et développé par le géant des maisons de retraite privées Clariane (ex-Korian).

Le patron du Medef Patrick Martin et le secrétaire général adjoint de la CFDT Yvan Ricordeau étaient présents.

"Que vous ayiez 9 mois ou 80 ans, vous avez 870 euros à payer par an en tant que Français pour payer les intérêts de la dette. Ce n'est pas possible. Ce serait bien mieux utilisé dans tous les métiers dont nous parlons, dans vos établissements" de santé ou "pour l'éducation", a souligné M. Barnier.

Il a souhaité à cet égard "qu'on puisse recruter davantage parce qu'il va y avoir des centaines de milliers de postes nécessaires" dans "tous ces métiers de l'humain" de l'autonomie, du social, de la santé, de l'enfance, ou de la dépendance.

Accompagné par deux ministres Agnès Panosyan-Bouvet (Travail) et Paul Christophe (Solidarités), il a promis de "simplifier" les dispositifs de l'alternance, qui sont "peut-être trop, peut-être un peu complexes".

Mais "simplifier, ça ne veut pas dire faire des économies forcément", a-t-il ajouté alors que le gouvernement prévoit dans son projet de budget de revoir à la baisse la prime à l'embauche des apprentis, ce qui fait bondir le patronat.

L'apprentissage a été ces dernières années l'un des principaux moteurs de la baisse du chômage. Accessible aux jeunes de 16 à 29 ans, il repose sur le principe de l'alternance entre enseignement théorique et formation au métier chez un employeur.