Depuis plusieurs jours, alors que les élèves reprennent le chemin des classes, les révélations se multiplient au sujet de l'étendue de l'utilisation d'un béton fragile à partir des années 1950. Des dizaines d'écoles ont dû fermer totalement ou partiellement pour la rentrée, et des inquiétudes sont apparues sur d'autres bâtiments publics comme des hôpitaux ou des tribunaux.
Sur les 22.500 écoles que compte l'Angleterre, 95% sont épargnées par le problème, a déclaré lundi Rishi Sunak.
Si comme le suggère le chef du gouvernement conservateur, 5% des écoles étaient concernées, le nombre d'établissements affectés s'élèverait à 1.125.
Le porte-parole de Rishi Sunak a précisé que le gouvernement anticipait que le nombre d'établissements concernés se chiffre en centaines, non en milliers.
"Comme nous attendons toujours que des écoles communiquent leurs études et confirment leur situation, nous ne pouvons pas être plus affirmatifs", a fait valoir le porte-parole.
En pleine rentrée scolaire, ce dossier est venu s'ajouter aux difficultés qu'affronte le gouvernement à l'approche des prochaines législatives, prévues l'année prochaine. Au pouvoir depuis 13 ans, les conservateurs sont déjà accusés d'avoir laissé les services publics se déliter, notamment dans la santé, et se voient reprocher la crise du coût de la vie provoquée par l'inflation au Royaume-Uni, la plus élevée des pays du G7.
Dans le même temps, la ministre de l'Education Gillian Keegan a dû présenter ses excuses pour le langage qu'elle a utilisé en marge d'une interview à la chaîne privée ITV.
"Personne ne dit jamais, vous savez quoi, vous avez fait un putain de bon boulot, parce que tous les autres sont restés le cul sur leur chaise sans rien faire !?", a-t-elle déclaré, alors que la caméra effectuait des plans.
La ministre a par la suite présenté ses excuses pour le "choix" du langage qu'elle a employé, et refusé de dire qui elle désignait comme ceux qui sont restés "le cul sur leur chaise".