Au 1er janvier 2016, le parc locatif francilien des bailleurs sociaux1 compte 1.245.000 logements, soit plus du quart du parc de France métropolitaine. Entre le 1er janvier 2015 et le 1er janvier 2016, le nombre de logements sociaux a augmenté en Île-de-France de 23.800 logements (soit une évolution de + 2 % contre + 1,5 % en moyenne dans les autres régions métropolitaines).
Les taux d’évolution moyens des départements franciliens sont compris entre + 0,8 % dans les Hauts-de-Seine et + 3,5% à Paris et l’augmentation atteint 2 % en moyenne sur la Métropole du Grand Paris (MGP).
En 2015, 22.300 logements sociaux ont été mis en service (quatre de ces logements sur cinq sont des logements neufs) ; dans le même temps, 3.300 logements ont été démolis (dont trois sur dix dans le seul département de Seine-Saint-Denis) et 1.300 ont été vendus à l’occupant ou à d’autres personnes2. En Île-de-France, 14,1% des logements sociaux ont été construits depuis 2000. À l’échelle de la région, la part des logements récents augmente avec la distance à Paris ; la capitale concentre ainsi les logements les plus anciens : 32,2 % des logements parisiens ont été construits avant 1950, contre 6,6 % en moyenne dans les autres départements franciliens (9 % en petite couronne et 3,4 % en grande couronne). Le parc sur la MGP comporte 15,2 % de logements datant d’avant 1950.
Près d’un logement francilien sur cinq est situé à Paris ; les départements de petite couronne concentrent 44 % du parc et les départements de grande couronne 39 %. Deux-tiers du parc francilien est situé sur le territoire de la MGP.
La taille des logements – en nombre de pièces – est très différente selon leur localisation : faible à Paris où 45 % d’entre eux disposent au maximum de deux pièces, elle s’accroît en petite couronne où le «trois pièces» est le type de logement le plus fréquent (39 %) ; elle atteint un maximum en grande couronne où les «quatre pièces et plus» sont le type de logement le plus courant (39 %). De ce point de vue, le logement social n’est pas différent du logement privé, même si – en surface – le logement social est relativement plus grand que le logement privé. À noter que 6,2 % des logements sociaux situés en grande couronne sont des logements individuels, et 1,4 % sur le territoire de la MGP.
Bien qu’en augmentation par rapport à 2015 (2,5 % contre 2,1 %), le taux de vacance au 1er janvier 2016 du parc francilien demeure parmi les taux régionaux les plus faibles (il s’établit à 3,2 % en moyenne métropolitaine) ; ceci est à rapprocher de la faible mobilité des occupants en Île-de-France, avec un taux de mobilité qui atteint 6,4 % (variant de 4,5 % à Paris à 8,1 % dans l’Essonne) contre 9,7 % en moyenne métropolitaine. Les taux de vacance et de mobilité sur le territoire de la MGP s’établissent respectivement à 2,5 % et 5,8 %. La région se caractérise aussi par le niveau du loyer moyen au m2, le plus élevé de France métropolitaine : à 6,7 euros/m2, le loyer francilien moyen est supérieur de 1 euro à la moyenne nationale ; Paris s’affiche même à 7,8 euros/m2 tandis que le loyer moyen s’établit à 7 euros/m² sur le territoire de la MGP, 6,7 euros/m2 en petite couronne et 6,2 euros/m2 en grande couronne.
Le parc locatif social francilien est géré pour moitié (50,9 %) par des entreprises sociales pour l’habitat (ESH) et pour 40 % par des offices publics de HLM (OPHLM) ; les autres types de gestionnaires, essentiellement sociétés d’économie mixte (SEM) gèrent 9,1 % du parc. Cependant la gestion du parc locatif social est très variable selon les départements :
- dans les départements de grande couronne, ce sont les ESH qui détiennent très majoritairement le parc (72,9 %) ;
- en petite couronne, ESH et OPHLM se partagent 94,4 % du parc (respectivement 44,4 % et 50 %) ; c’est à Paris que l’on trouve la part la plus importante de logements gérés par des SEM (24 %), soit à peine moins que la part des ESH (24,3 %).
1 Les résultats présentés dans cette publication portent - conformément à la publication nationale - sur un champ restreint du parc locatif social : les logements non conventionnés des sociétés d’économie mixte en sont exclus. Pour information, les sociétés d’économie mixte comptent 43 200 logements non conventionnés au 1er janvier 2016.
2 Par ailleurs, 30 100 logements sociaux ont été agréés en 2015 ; les logements agréés sont intégrés au RPLS à leur date d’entrée dans le parc des bailleurs sociaux (cf. Méthodologie - Le champ du RPLS).