Soliers, maçons, carreleurs : des métiers du bâtiment qui se renouvellent et qui garantissent 100% d'emplois

L'activité du Bâtiment en Auvergne-Rhône-Alpes représentait un chiffre d'affaires de 16,887 milliards d'euros HT, selon les derniers chiffres rendus publics par la Fédération Française du Bâtiment en novembre dernier. Composée de 56 235 entreprises, le secteur emploie 137 532 salariés, soit environ 8% des actifs de la grande région.

La profession prévoie de recruter près de 13 500 nouveaux entrants en Auvergne Rhône-Alpes du CAP à l'ingénieur. Ces nouveaux embauchés doivent nécessairement être titulaires d'un diplôme ou d'une formation qualifiante pour répondre aux exigences de performance énergétique des bâtiments et aux attentes des entreprises (BIM, nouvelles technologies, nouveaux matériaux...). Le Mondial des métiers est l'occasion de découvrir ces métiers et leurs voies de formation.

Le bâtiment, un secteur dynamique et innovant

Sur l'espace Bâtiment les nouvelles techniques en cours dans la profession (béton cellulaire, peintures bio, pose de panneaux solaires thermiques et photovoltaïques...) ont été mises en avant afin de montrer l'intégration effective d'objectifs de performance énergétique. Au cœur du stand Bâtiment, les visiteurs ont pu observer une démonstration dédiée à l'étanchéité des parois opaques.

L'objectif de cette démonstration collégiale était d'illustrer la technicité des métiers en lien avec les objectifs de performance énergétique des bâtiments. Les visiteurs ont également pu réaliser un geste technique dans chacun des espaces dédiés aux démonstrations de métiers : plâtrerie, peinture, carrelage, plomberie, électricité, métallerie, vitrerie, maçonnerie...

Le concours des Olympiades des métiers, une autre façon de découvrir les métiers !

Les Olympiades des Métiers représentent la plus grande compétition internationale de la jeunesse et de la formation professionnelle. Cette compétition permet à des jeunes de montrer leur talent et l'excellence de leur savoir-faire dans leur métier.

Jessy Dumas Bougain, médaillé d'or « Solier Moquettiste » lors des récentes finales nationales des Olympiades s'est préparé sur le stand Bâtiment à la compétition Européenne en réalisant une épreuve dans des conditions proches de la compétition.

Le monde du carrelage révolutionné par les carreaux XXL !

Il est techniquement possible désormais de fabriquer des carreaux en grès cérame émaillé légèrement armé de 1.60 x 3.2 m. Grâce à ces carreaux de très grands formats que l'on peut découper sur-mesure, les apprentis carreleurs peuvent réaliser des pans de murs entiers, du sol au plafond.

Principal avantage : l'absence de joints ! « Il faut compter environ 400 euros pour un carreau d'une telle dimension,» explique François Strignano, formateur carreleur mosaïste au BTP CFA Loire, à Saint-Étienne. « Autant dire qu'à ce prix, nous avons besoin de jeunes minutieux et précis, qui puissent découper de grandeurs longueur avec les nouveaux outils créés spécialement pour ce type de carreaux ».

Terre crue, pisé... une fine connaissance de ces matériaux s'impose pour les travaux de rénovation

Les professionnels du bâtiment capables de rénover des habitations en pisé se font rares. Pourtant, de nombreuses maisons ont été construites avec ce matériau. « Le pisé est un excellent régulateur thermique, assure Didier Lachize, professeur en maçonnerie au Lycée professionnel Pierre Coton Patrimoine-Habitat-Énergie. Tout l'enjeu est de bien associer les matériaux lors des travaux de rénovation et d'isolation, afin de conserver la perspirance de la matière ». Les matériaux de l'éco-construction sont alors privilégiés : chaux, chanvre, laine de bois...

Solier - moquettiste : 100% d'embauches à la clé

Didier Besson est responsable de la formation d'entreprise Gerflor, à Tarare. Son technocentre assure les enseignements professionnels du CAP « Solier-moquettiste », portés par BTP CFA AFRA. Cette formation garantit une bonne insertion en entreprise pour ces jeunes qui choisissent ces métiers peu connus. Qu'il s'agisse de linoleum, de PVC souple ou encore de stratifié, qu'il soit en rouleaux, dalles ou lames, ces sols requièrent un solide savoir-faire pour être convenablement posés. « C'est valorisant, car le solier-moquettiste est le dernier corps de métier à venir sur le chantier, après les peintres ! Les jeunes ont ainsi vraiment l'impression de livrer un travail fini et ils sont généralement fiers de quitter un hôpital, une maison de retraite, embellis par leurs réalisations », constate Didier Besson, qui garantit à chacun de ses élèves un emploi à l'issue de sa formation.