Les régions opposées à un transfert de l'apprentissage aux branches professionnelles

La future réforme de l'apprentissage "ne doit pas être synonyme d'expérimentation hasardeuse", souligne David Margueritte, vice-président des régions de France, en charge de la formation professionnelle et de l'apprentissage.

"Confier aux seules branches professionnelles le pilotage de l'apprentissage aboutirait à de graves déséquilibres sur les territoires", ajoute-t-il, cité dans un communiqué.

Organisations syndicales, patronales et les régions, entre autres, discutent actuellement de la future réforme, et la question de la gouvernance de l'apprentissage est spécifiquement abordée.

Cette concertation doit aboutir à la remise d'un rapport fin janvier-début février, qui inspirera un projet de loi visant à simplifier l'apprentissage et le rendre plus attractif.

Les avis sur le pilotage du dispositif sont très partagés: le patronat, mais aussi la CFE-CGC sont favorables à ce que la branche professionnelle soit désormais au coeur du dispositif, tout comme le gouvernement. La CGT, elle, ne "conteste pas" le pilotage des centres de formation d'apprentis (CFA) par les régions.

L'apprentissage est financé pour près de moitié par les entreprises, via la rémunération des apprentis, la taxe d'apprentissage et les malus qu'elles paient lorsqu'elles n'emploient pas assez d'apprentis.

Actuellement, les régions sont les seules habilitées à créer des CFA et gèrent tous les investissements les concernant.