Le CA d'URW gonflé (+45,1%) au 1er trimestre par l'intégration de Westfield

Au premier trimestre, URW a dégagé 777,4 millions d'euros de revenus, soit un bond de 45,1% par rapport à la même époque de 2018, selon un communiqué.

Comme depuis plusieurs trimestres, ce bond est "principalement dû à l'acquisition de Westfield par Unibail-Rodamco", explique le groupe.

Cette opération, devenue effective courant 2018, avait vu Unibail-Rodamco débourser une vingtaine de milliards d'euros pour acquérir Westfield, concurrente basée en Australie, mais aux centres commerciaux implantés aux Etats-Unis et au Royaume-Uni.

L'opération, l'une des plus importantes effectuées ces dernières années par un groupe du CAC 40, a fait augmenter de moitié le patrimoine du groupe et l'a fait passer à un statut mondial alors que ses centres étaient déjà présents à travers l'Europe.

Logiquement, elle fait aussi gonfler ses comptes avec quelque 140 millions d'euros de loyers américains et britanniques qui n'étaient pas là un an plus tôt.

Si l'opération a cet effet positif immédiat, le groupe a prévenu qu'elle affecterait à moyen terme sa performance, puisqu'il prévoit six milliards d'euros de cessions pour équilibrer son portefeuille et donc un grand nombre de loyers en moins.

Pour l'heure, il est environ à la moitié de cet objectif depuis l'annonce récente de la vente d'un gros immeuble de bureaux, la tour Majunga à la Défense. Cette opération à 850 millions d'euros n'est pas encore intégrée dans ses comptes.

Hors changement de périmètre, le groupe fait face à des situations contrastées parmi ses enseignes locataires, dont le chiffre d'affaires influence en partie ses loyers.

En Europe, la situation est dans l'ensemble favorable avec notamment des hausses marquées au Royaume-Uni et en Scandinavie, où le groupe dit avoir profité de l'arrivée du nouveau modèle de Tesla, spécialiste américain des voitures électriques haut de gamme.

Aux Etats-Unis, la situation est plus contrastée. Les grands centres commerciaux, dits "flagships", sur lesquels URW axe l'ensemble de sa stratégie mondiale, se comportent bien, mais les sites de taille plus moyenne, dits "régionaux", voient les ventes décliner. Contrairement à l'Europe, ces indicateurs s'entendent sur douze mois écoulés.