Un redémarrage réel, plus tardif dans les granulats…
Après une première moitié de l’année 2017 vigoureuse au cours de laquelle l’activité a progressé à un rythme de + 4,4 % sur un an pour les granulats et de + 6 % pour le béton prêt à l’emploi (données cvs-cjo), la reprise a marqué le pas au troisième trimestre. Les mois d’été puis les mois de septembre et octobre sont venus rappeler que le mouvement de redémarrage, s’il est bien enclenché, reste encore hésitant et très graduel, notamment dans le segment des granulats. Au 3e trimestre, les volumes ont stagné par rapport au 2e trimestre, bien qu’ils demeurent plus élevés que ceux de 2016. Toutefois les premières données disponibles sur le 4e trimestre corrigent sensiblement la tendance et l’année devrait se solder par des progressions un peu plus élevées que prévues.
Dans un contexte où les indicateurs d’activité et les carnets de commande demeurent bien orientés dans le segment du bâtiment et des travaux publics, la reprise de l’activité des matériaux de construction devrait se consolider en 2018. Portés par une conjoncture plus favorable des travaux publics en 2018, les volumes de granulats produits pourraient croitre de + 3,5 % tandis que la croissance des livraisons de béton prêt à l’emploi pourrait se modérer (+4%) en raison d’une dynamique constructive moins vigoureuse qu’en 2017.
… et déjà des tensions !
Néanmoins, alors même que les volumes de production commencent à peine à augmenter, des tensions se font déjà sentir sur l’acheminement des matériaux. En effet, la profession doit faire face actuellement à une pénurie générale de chauffeurs et de matériel, renforcée dans les régions concernées par les chantiers du Grand Paris. Inquiète, l’UNICEM souhaite sensibiliser les pouvoirs publics à l’impérieuse nécessité de prendre en compte et d’anticiper les enjeux de fret et de logistique urbaine dans le développement des territoires.
Une gestion raisonnée des ressources
Vendredi 1er décembre, les industries des carrières et matériaux de construction ont réaffirmé – par la voix de leur président, Nicolas Vuillier – qu’elles sont prêtes à accompagner la reprise actuelle avec le souci d’une gestion raisonnée des ressources.
Cet engagement de l’UNICEM en faveur de modes de production et de consommation responsables (« le bon matériau pour le bon usage »), conjugué à sa détermination à développer le recyclage et la valorisation ont permis à la profession de devenir un fer de lance de l’économie circulaire. C’est ainsi que la profession a été invitée à contribuer à l’élaboration de la feuille de route gouvernementale de l’économie circulaire.
L’UNICEM participe activement à trois des quatre ateliers constitutifs de la feuille de route de l’économie circulaire à paraître en mars 2018 :
- Déployer l’économie circulaire dans les territoires : comment développer le recyclage et diminuer de moitié la mise en décharge d’ici 2025 ? ;
- Consommation et production durables ;
- Instruments économiques, fiscalité et financements.
L’engagement des industries de carrières et matériaux de construction en faveur de l’économie circulaire bénéficie tout autant à l’environnement qu’à la croissance : moins de déchets et de nuisances d’un côté ; création de richesses, d’emplois durables et de progrès de l’autre. Un message et des exemples portés par l’UNICEM avec succès !