Vinci a précisé qu'il tablait "pour 2024 sur une nouvelle hausse de son chiffre d'affaires, mais d'une ampleur moindre que celle réalisée en 2023", ainsi que sur "une progression de ses résultats opérationnels".
Le groupe a fait état d'un "niveau élevé" de son carnet de commandes, à 66,8 milliards d'euros au 30 septembre (+6% sur un an), lui garantissant une "bonne" visibilité.
Concernant son résultat net 2024, le groupe avait précédemment indiqué en juillet s'attendre à un niveau "proche du niveau atteint en 2023, après prise en compte de la nouvelle taxe" sur les autoroutes françaises, pour un montant "estimé à environ 280 millions d'euros".
Toutefois, cette perspective "ne prend pas en compte l'impact négatif" de la surtaxe applicable à l'impôt sur les sociétés, en cours d'examen par le Parlement, et qui impliquerait en cas de vote "une charge supplémentaire de l'ordre de 400 millions d'euros", a indiqué Vinci dans un communiqué.
Sur les neuf premiers mois de 2024, le chiffre d'affaires atteint 52,3 milliards d'euros, en hausse de 3,3%, selon le groupe qui a réalisé 57% de ses revenus hors de France.
Dans le détail, Vinci Airports a engrangé un chiffre d'affaires en hausse de 16,3% au troisième trimestre, grâce à une "forte demande estivale et un taux de remplissage des avions élevé". Dans sa branche autoroutes (+3,6%), le trafic tous véhicules confondus est resté stable sur l'ensemble du trimestre après un "bon mois d'août".
Dans ses autres concessions, en recul de 21,7%, "l'activité de Vinci Stadium est restée très limitée en raison des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, qui ont mobilisé le Stade de France jusqu'à mi-septembre", selon le groupe.
Le chiffre d'affaires de la branche énergie a progressé de 4,5%, tiré par de nouvelles acquisitions et traduisant "l"excellent positionnement des entreprises du pôle sur des marchés très porteurs: transition énergétique et transformation numérique".
L'activité se replie en revanche de 2,2% dans la construction (44% des revenus trimestriels), "conséquence principalement du phasage de certains grands projets", comme le Grand Paris Express et "d'une baisse d'activité en Afrique". En France, Vinci dit toutefois bénéficier d'une "activité soutenue" dans les travaux routiers et de réseaux (hydrauliques et ferroviaires), et, dans le bâtiment, de "projets de réhabilitation" et de la "construction de bâtiments publics, notamment dans le secteur hospitalier".
Pour l'ensemble de l'exercice 2024 dans cette branche, Vinci indique qu'il devrait connaître une "activité au moins équivalente à celle de 2023 tout en poursuivant l'amélioration de sa marge opérationnelle".
La baisse est beaucoup plus marquée dans la branche immobilier (-14,8%), mais le groupe souligne que "les réservations de logements progressent (+29% à 3.247 lots à fin septembre 2024)", y voyant une "inflexion positive" soutenue par "des ventes en bloc auprès des bailleurs sociaux" pour atténuer la crise immobilière.