Le groupe Laforêt a réalisé au troisième trimestre 2,5% de ventes en plus qu'au même trimestre de l'année dernière, mais pour Foncia c'est un recul de 3% et pour Orpi une chute de 7%.
Century 21, qui a fait de son côté le bilan sur les neuf premiers mois de l'année, indique que "les volumes des ventes n'ont baissé que de 1,6% pour les maisons et de 3,1% pour les appartements". Le président de sa division France, Charles Marinakis, se targue d'un "bon été" et d'une "tendance plutôt positive en septembre".
"La combinaison baisse des prix et recul des taux d'intérêt/négociation vient restituer du pouvoir d'achat aux acquéreurs, dont les projets sont de nouveau étudiés par les banques", explique Laforêt dans son billet trimestriel.
Quant aux prix, ils continuent de baisser, mais moins rapidement que l'année dernière. Laforêt et Foncia ont constaté une baisse de 4,5% du prix moyen au m2 en France en septembre, comparé à l'année précédente. Orpi a observé un repli de 5% des prix par rapport au troisième trimestre de 2023.
La Fédération nationale de l'immobilier (Fnaim) rapporte que les prix "semblent s'être stabilisés depuis le printemps, voire ont très légèrement rebondi", ce qui porte la baisse au 1er septembre à 2,2% sur un an.
Certaines villes ou régions ont connu de légères hausses des prix au m2, mais les données divergent beaucoup d'un réseau d'agences à l'autre.
Pour Charles Marinakis, la baisse des prix immobiliers, d'environ 12% en deux ans selon Century 21, "était nécessaire pour purger les excès du passé", et constituait même une "absolue nécessité à Paris, où le marché était crispé" en raison d'un prix moyen au m2 qui dépassait les 10.000 euros, et qui est redescendu à 9.286 euros en 2024.
Dans le détail, ce sont surtout les prix des maisons qui ont reculé sur un an: -5% selon Century 21 et -6,8% selon Laforêt. "C'était les maisons qui avaient enflammé le marché immobilier en 2021", lorsqu'elles étaient très recherchées à la sortie de la pandémie de Covid-19, rappelle Charles Marinakis.
"Le plus dur est sans doute passé sur le marché immobilier, mais il convient de rester patient car les cycles de l'immobilier sont longs et la capacité d'achat des acheteurs n'est pas encore pleinement restaurée", estime la Fnaim, pour qui il s'agit à ce stade d'une phase de "rattrapage" plutôt que de "véritable reprise".
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