Les mises en chantier de logements neufs ont augmenté de 7% de mai à juillet en France, comparé aux trois mêmes mois de 2016, à 101.800 unités, a annoncé mardi le ministère de la Cohésion des territoires.
De leur côté, les permis de construire ont augmenté de 10,6% à la même période, à 129.200, toujours sur un an, précise un communiqué.
Par type de logement, les mises en chantier de logements ordinaires affichent une progression de 8,1% à 95.900, de mai à juillet.
Quant aux logements en résidence (pour séniors, étudiants), un segment de niche plus instable, ils ont reculé de 7,1% à 5.900, sur la même période.
Sur les douze mois écoulés à fin juillet, le nombre de logements neufs commencés a progressé de 14,5% à 402.500 unités.
Parmi les régions où la construction a été la plus dynamique, sur la période de 12 mois s'achevant fin juillet, figurent les Hauts-de-France (+26,1%), la Bretagne (+21,9%), la Bourgogne-Franche-Comté (+19,7%), la Provence-Alpes-Côte d'Azur (+19%) ou encore l'Occitanie (+18,8%).
Quant au micro-marché corse, il a bondi de 36,9% sur la période.
De leur côté, les permis de construire ont vu leur nombre augmenter de 13,3% à 482.800, sur ces mêmes douze mois.
Ils progressent à un rythme soutenu dans certaines régions, en particulier en Bourgogne-Franche-Comté (+35,9%), Hauts-de-France (24,4%) et Auvergne-Rhône-Alpes (+20,6%).
Soutenue par la demande actuellement élevée, cette dynamique pourrait toutefois s'essouffler dans les mois à venir. La Fédération des promoteurs immobiliers (FPI) met ainsi en garde contre un possible renversement de tendance.
"Si la croissance des ventes reste forte sur un an (+13%), le niveau des ventes sur le dernier trimestre est quant à lui inférieur au deuxième trimestre 2016 (-9,4%)", a expliqué Alexandra François-Cuxac, présidente de la FPI, dans une note transférée à l'AFP.
Cet essoufflement "n'est pas une surprise" pour les promoteurs, qui constatent "une forme d'attentisme" chez leurs clients.
"Il est nourri par les incertitudes sur l'avenir des mécanismes de soutien qui ont pourtant fait leurs preuves (Pinel, Prêt à taux zéro) et sur les contours du futur impôt sur la fortune immobilière (IFI), dont l'annonce sape la confiance des acquéreurs", a-t-elle ajouté.
Le Prêt à taux zéro (PTZ) destiné aux ménages accédant à la propriété et le dispositif fiscal Pinel, dédié aux investisseurs achetant un bien pour le louer, ont soutenu la reprise du marché depuis deux ans.
Le secteur de l'immobilier neuf espère vivement les voir reconduits en 2018.
Le gouvernement travaille actuellement sur un projet de loi Logement qui doit être présenté à l'automne.
"L'objectif, c'est de permettre de construire plus vite, plus facilement, simplifier toutes les formalités et prendre un certain nombre de mesures pour provoquer un choc de l'offre dans ce pays", avait déclaré en juillet le ministre de la Cohésion des territoires Jacques Mézard.