Les mises en chantier de logements neufs ont progressé de 6,3% de décembre à février en France comparé aux mêmes mois de 2016, tandis que les permis de construire augmentaient de 5%, a annoncé le ministère de la Cohésion des territoires.
Sur ces trois mois, les mises en chantier se sont élevées à 112.100, tandis que 120.700 permis de construire étaient délivrés, précise un communiqué.
Sur les douze derniers mois écoulés à fin février, les mises en chantier se sont élevées à 427.300 unités, tandis que les permis de construire étaient au nombre de 504.800.
"Les chiffres sont bons, ce sont là des volumes intéressants", commente auprès de l'AFP la présidente de la Fédération des promoteurs immobiliers (FPI) Alexandra François-Cuxac.
"Le petit fléchissement constaté à fin janvier ne s'est pas confirmé: une fois le contexte fiscal, juridique et législatif précisé avec la reconduction de deux dispositifs publics, le Prêt à taux zéro (PTZ) et le +Pinel+, la confiance est de retour", analyse-t-elle.
Les permis de construire des trois mois écoulés à fin janvier avaient en effet stagné, tandis que les mises en chantier restaient dynamiques (+6,5%).
Par type de logement, le logement individuel (non groupé) a progressé moins fort que le logement collectif: les mises en chantier affichent une hausse de 5,3% dans le premier secteur et de 8,3% dans le second, de décembre à février, sur un an.
Du côté des permis de construire délivrés sur la même période, on observe là encore une croissance moindre dans l'individuel pur, en progression de 2,1%, que dans le logement collectif (+7,4%).
"Nos stocks restent faibles, c'est même tendu dans des villes comme Lyon, où la production s'écoule en six mois, ou Bordeaux et Nantes, où c'est légèrement plus", précise Mme François-Cuxac.
Pour la présidente de la FPI, le gouvernement doit "accompagner cette dynamique" avec le projet de loi Élan (Evolution du logement et aménagement numérique) attendu en Conseil des ministres le 4 avril, et à l'Assemblée début juin.
Certaines mesures telles que l'encadrement des recours contre les permis de construire, l'assouplissement des normes d'accessibilité handicapés, ou encore les nouveaux outils créés pour améliorer la gouvernance des projets urbains, sont de nature à soutenir l'activité, estime-t-elle.
La FPI regrette toutefois l'absence de soutien public à l'accession à la propriété pour les ménages aux revenus intermédiaires, ce qu'elle estime être le "chaînon manquant du parcours résidentiel, entre le social et l'investissement locatif".
Autre lacune du projet de loi, selon Mme François-Cuxac, l'absence de mesure visant à "renforcer la mixité sociale à l'échelle du quartier, et non de l'immeuble".