Malgré la dynamique inflationniste, les Français continuent de prioriser les dépenses pour l’entretien et l’aménagement de leur habitat. Par ordre de préférence d’achat, on retrouve : (i) l’entretien, l’aménagement et la rénovation ; (ii) l’ameublement et la décoration ; (iii) l’équipement en produits électroniques hightech pour la maison et en électroménager.
- Dans la catégorie entretien, aménagement et rénovation, on note que plus de 50% des répondants réalisent leurs achats au moins une fois par mois, et consacrent leur budget en priorité aux peintures, revêtements et produits d’aménagements intérieurs.
- En ce qui concerne l’ameublement et la décoration, les meubles et autres éléments d’organisation et de rangement sont les produits les plus plébiscités, avec une fréquence d’achat d’environ une fois par semestre.
- Enfin, pour les produits électroniques, l’hightech et l’électroménager, les consommateurs estiment leur fréquence d’achat à au moins une fois par semestre pour 60% d’entre eux. Le produit phare reste l’achat de téléviseurs.
Si les consommateurs doivent arbitrer entre certaines dépenses par souci de préserver leur pouvoir d’achat, les produits de l’habitat apparaissent encore comme prioritaires à leurs yeux. Malgré le fait que 91% d’entre eux déclarent être impactés par l’inflation, les consommateurs interrogés estiment que ces achats leur sont essentiels pour garantir le sentiment de « bien être chez soi ».
La consommation durable se heurte aux enjeux de pouvoir d’achat
Selon les résultats de l’étude, plus d’un tiers des répondants souhaitent également faire évoluer leurs habitudes de consommation vers des achats plus responsables en matière d’aménagement de leur habitat. Cette évolution progressive des attentes des consommateurs se matérialise par une plus forte demande des articles à plus longue durée de vie (33,9%), ceux respectueux de la santé (30,3%) et ceux fabriqués localement (29,3%).
Toutefois, même si 77% des répondants estiment avoir la capacité financière nécessaire pour acheter des produits éthiques et durables, leur volonté se heurte à une incapacité à mettre en pratique ces dépenses. Ainsi, 65% d’entre eux disent malgré tout être limités par des contraintes budgétaires dans leur volonté de consommer de manière plus responsable pour équiper leur logement.
Pour Yannick Franc, Associé Conseil, en charge du secteur Retail chez Deloitte : « L’édition 2024 de l’étude Les Français et l’habitat témoigne d’un vrai attachement des consommateurs aux dépenses liées à l’aménagement de leur foyer. Malgré le contexte inflationniste, les consommateurs gardent une fréquence d’achat assez élevée pour entretenir leur logement. Concernant les enjeux de durabilité, si les consommateurs voudraient consommer différemment, en choisissant des produits plus responsables, ces derniers doivent encore bien souvent renoncer à leurs ambitions environnementales et éthiques face à l’inflation. »
Méthodologie :
L’étude « les Français et l’habitat » menée par le cabinet Deloitte a été réalisée entre janvier et février 2024, auprès de 1.000 consommateurs répondants. Le panel interrogé a été sélectionné selon des critères d’âge, de répartition géographique et de typologies de foyers, représentatifs de la société française.
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