Un rapport de l'Inspection générale des finances (IGF) publié vendredi alerte sur des "surcoûts" pouvant attendre 500 millions d'euros si des mesures d'économies ne sont pas mises en oeuvre.
Parmi les économies identifiées par les experts figurent des aménagements attendus par les élus du département, soucieux que les Jeux profitent à la population et laissent un héritage durable, comme "l'abandon de l'enfouissement de lignes à haute tension" près du village olympique ou un redimensionnement drastique de certains équipements qui devaient être reconvertis en milliers de logements.
Or, "la Seine-Saint-Denis ne saurait être une variable d'ajustement d'un projet diminué fortement dans son ambition et son utilité", préviennent ces élus.
Ils rappellent s'être engagés dans "cette aventure précisément parce qu'elle doit permettre d'améliorer le cadre de vie et la situation sociale des habitants, bien au-delà des quelques semaines de l'événement olympique.
Remettre en cause ce principe équivaudrait à dénaturer le projet et remettre en cause nos engagements", ajoutent-ils dans un communiqué.
Parmi les signataires figurent Stéphane Troussel, le président PS du département, Bruno Beschizza, le maire LR d'Aulnay-sous-Bois et président de l'agglomération Paris Terres d'Envol, Patrick Braouezec, le président de l'agglomération Plaine Commune, mais aussi le sénateur UDI Vincent Capo-Canellas, le maire PCF de l'Ile-Saint-Denis, ou encore Mathieu Hanotin, conseiller départemental PS délégué au sport.
Les élus rappellent leur attachement aux "aux principaux éléments structurants du dossier de candidature", à savoir le village olympique appelé à devenir après les Jeux un quartier mixte, ou encore le Centre aquatique olympique, situé à Saint-Denis en face du Stade de France, dans un département "fortement carencé en sites nautiques". Sans oublier le village des médias qui doit permettre "la création d'un écoquartier exemplaire de 1.500 logements".