Cette décision marque un tournant dans un secteur en pleine transformation, où la profession de diagnostiqueur occupe un rôle clé dans la transition énergétique des bâtiments et la protection de la santé publique.
Une clarification nécessaire face à des enjeux environnementaux et sanitaires
Depuis la création de la CDI en 2007, la profession a évolué pour répondre à des défis de plus en plus complexes, notamment en matière de performance énergétique des bâtiments et de santé publique. La loi Climat et Résilience, en particulier, impose de nouvelles normes : évolution du DPE, lutte contre l’exposition à des risques tels que l’amiante et les polluants du bâtiment. De plus, la loi sur l’économie circulaire (PEMD) renforce les obligations de recyclage et de gestion des déchets, des problématiques au cœur du travail des diagnostiqueurs. Ces évolutions législatives rendent nécessaire une indépendance absolue de la CDI afin de préserver la transparence et la crédibilité de notre mission en travaillant aussi sur le renforcement et la création d’une véritable filière qui réponde à ces enjeux.
Pour Yannick Ainouche, Président de la CDI : « Le métier de diagnostiqueur s’est considérablement élargi avec l’introduction de nouvelles obligations légales. Nous sommes désormais un acteur essentiel non seulement de la rénovation énergétique, mais aussi de la santé publique et de la préservation de l’environnement. L’indépendance de la CDI préfigure la recomposition syndicale de toute une profession afin de répondre aux enjeux d’impartialité et des attentes des clients et des pouvoirs publics. C’est une condition sine qua non pour mener à bien ces missions dans un cadre rigoureux et impartial. »
Une profession en pleine mutation : du diagnostic à la responsabilité sociétale
L’explosion des enjeux liés à la rénovation énergétique, la gestion des polluants du bâtiment et la transition écologique impose aux diagnostiqueurs un rôle de tiers de confiance. Ils sont désormais au cœur de la gestion des risques, qu’ils soient sanitaires (exposition à l’amiante, plomb, etc.) ou environnementaux (performance énergétique, recyclage, etc.). La profession s’est diversifiée, et les diagnostiqueurs ne se limitent plus aux seules transactions immobilières. Ils sont désormais impliqués dans des projets complexes de valorisation des biens, comme la gestion des bâtiments anciens ainsi que la rénovation des copropriétés et de l’immobilier tertiaire.
Pour Yannick Ainouche : « La responsabilité sociétale de notre filière n’est plus une option, mais un devoir pour chaque acteur du secteur. La CDI doit être en mesure de garantir à ses membres comme à ses usagers une indépendance totale. Cette indépendance est essentielle pour offrir des diagnostics impartiaux et garantir ainsi la confiance des propriétaires, des pouvoirs publics et des autres parties prenantes. »
Renforcer la sécurité des travailleurs et la confiance du public
Le renforcement des normes soulève des enjeux de santé publique qui placent les diagnostiqueurs dans une position stratégique. La protection des travailleurs et le respect des régulations sont des priorités, et la CDI se positionne comme un acteur majeur offrant des solutions fiables et conformes aux exigences légales. Son indépendance vis-à-vis de la FNAIM est essentielle pour préserver sa crédibilité dans la réalisation de ces missions sensibles.
Dans ce contexte, la CDI s'engage aussi dans la montée en compétences des diagnostiqueurs, afin d'assurer un haut niveau d'expertise. Depuis deux ans, elle milite pour la création d'une véritable filière professionnelle, incluant un diplôme d'État, pour renforcer la reconnaissance du métier. Cette initiative vise à garantir une professionnalisation accrue et une meilleure sécurité pour les travailleurs.
Un « divorce à l’amiable » mais une collaboration renforcée avec les acteurs du secteur
La CDI souhaite souligner que cette séparation avec la FNAIM n'est pas un rejet des relations professionnelles mais un choix stratégique dans l’esprit de la loi Climat et Résilience. Des liens de collaboration étroits avec la FNAIM, l’Unis, ainsi que d’autres fédérations du secteur du bâtiment seront amplifiés, particulièrement dans le cadre de projets liés à la rénovation énergétique et à la transition écologique des logements.
Pour Yannick Ainouche : « Nos missions convergent souvent avec celles de la FNAIM, notamment dans le cadre de la valorisation des biens immobiliers (DPE). Nous continuerons à travailler ensemble sur ces sujets en total indépendance afin de défendre au mieux les intérêts des diagnostiqueurs comme ceux de leurs clients. »
La création de l’Alliance du Diagnostic Immobilier : vers une filière unifiée et représentative
Au-delà de l’indépendance de la CDI, il est primordial de souligner la création d’une véritable filière du diagnostic immobilier, unifiée et représentée par une seule instance. C’est le souhait de la CDI et c’est dans cette optique qu’elle lance un appel à la FIDI comme à Sidiane ainsi qu’aux autres organisations du secteur.
Cette initiative vise à rassembler l’ensemble des acteurs du diagnostic sous une même bannière, afin de garantir une représentation cohérente, forte et respectée de la profession. Cette alliance permet également d’assurer une coordination efficace sur les grands enjeux du secteur (formation, recrutement, contrôle, certification).
Dans cette perspective, la CDI invite également les organismes de formation et de certification à rejoindre cette initiative, afin d’unir les forces et de renforcer la représentativité du diagnostic immobilier dans les discussions avec les pouvoirs publics et les autres acteurs du bâtiment.
Pour Yannick Ainouche : « Nous croyons fermement qu'une seule voix pour la profession est essentielle pour défendre efficacement nos intérêts et pour œuvrer ensemble à la transition énergétique. Ce rassemblement permettra de faire entendre cette voix. Bien entendu nous tenons aussi à remercier la FNAIM pour leur accompagnement tout au long de ces années. »