L'Ordre des géomètres-experts (OGE) engage une réforme de sa gouvernance et présente sa raison d'être et celle de la profession

Séverine Vernet, la Présidente du Conseil supérieur de l’OGE, a profité de l’occasion pour dévoiler les raisons d’être de l’institution et de la profession tout en revenant sur les enjeux de cette démarche. Enfin, elle a présenté la réforme de la gouvernance de l’Ordre qu’elle souhaite engager durant son mandat.

Deux raisons d’être pour renforcer la légitimité et les missions de l’Ordre et de la profession au service de la société

Séverine Vernet a dévoilé les raisons d’être de l’institution et de la profession en ouverture de ces premières Assises Ordinales. Ces deux textes sont le fruit d’un travail de fond sur la légitimité de l’Ordre, d’une part, et le rôle du géomètre-expert dans la société, d’autre part.

Raison d'être de l'Ordre des géomètres-experts

« L’Ordre des géomètres-experts réunit tous les membres habilités à exercer la profession, dont il assure la représentation, le développement stratégique et la pérennité. Autorité de supervision, il édicte des normes et veille au respect des règles déontologiques, des standards techniques et juridiques ainsi qu’à la qualité des prestations fournies. Interlocuteur privilégié des partenaires publics et privés, l’Ordre fait vivre la raison d’être de la profession dans la société. Il œuvre à la prise en compte des enjeux climatiques, environnementaux, économiques et sociétaux. »

Raison d'être de la profession de géomètre-expert

« Par son impartialité, sa rigueur, la diversité de ses expertises, le géomètre-expert garantit l’exactitude de la mesure des espaces et de la limite des propriétés. Il prend part à la sécurisation du système foncier, de la propriété et du logement. Il contribue à un aménagement durable des territoires et à la conception de cadres de vie harmonieux. Le géomètre-expert est ainsi un acteur de paix sociale. »

La présidente du Conseil supérieur de l’OGE a rappelé les enjeux ayant conduit l’institution et la profession à se doter de ces deux lignes directrices :

« Jusqu’à présent, la raison d’être de l’Ordre, comme sa légitimité, trouvait son fondement dans notre loi constitutive de 1946. Ce texte, qui va bientôt fêter ses 80 ans, conserve bien sûr toute sa valeur, mais le temps était venu d’en actualiser l’esprit. Il nous fallait redéfinir collectivement la légitimité de l’Ordre et de la profession, afin de réaffirmer notre mission d’intérêt général et notre engagement au service de la société.

Par ailleurs, les concertations menées ces dernières années avec les géomètres-experts sur l’avenir de la profession ont fait émerger une volonté forte : celle d’ancrer l’Ordre dans un monde en transformation, en lui donnant des perspectives stratégiques et sociétales comparables à celles d’une entreprise à mission.

Enfin, cette démarche s’inscrit résolument dans une approche prospective : quelle place pour le géomètre-expert et pour notre institution face aux transitions environnementales et sociétales ? Quel rôle devons-nous jouer et comment contribuer, de manière concrète, aux réponses que la société attend ? ».

Marie-Anne Frison-Roche, Professeur de droit économique et spécialiste de la compliance qui a accompagné l’Ordre des géomètres-experts dans ses réflexions, a rappelé la portée juridique de ces textes : « Ces raisons d’être vous concernent directement mais elles vous engagent également auprès des tiers. À partir de maintenant, vous devrez démontrer que les actions que vous menez produisent des effets crédibles pour atteindre les buts que vous vous êtes fixés ».

Une réforme de la gouvernance pour gagner en transversalité

Placées sous le signe de la co-construction, ces premières Assises Ordinales illustrent également le renouvellement du fonctionnement de l’institution souhaité par Séverine Vernet. La Présidente du Conseil supérieur de l’OGE entend notamment impulser une nouvelle dynamique, plus transversale et moins descendante, pour renforcer le rôle et les prises d’initiatives des conseils régionaux. Cette ambition se concrétisera par la réduction du nombre de commissions, seules quatre commissions régaliennes seront maintenues, et un fonctionnement de mode projet pour gagner en agilité et en efficacité.

Les deux journées de travail ont ainsi été rythmées par des ateliers collaboratifs conçus pour faire émerger de nouveaux projets sur la sécurisation foncière, l’attractivité de la profession, la transition environnementale, l’IA, etc. Leurs conclusions constituent la pierre angulaire du futur plan stratégique de l’OGE qui sera officiellement dévoilé le 20 janvier prochain.