La Commission particulière du débat public annonce l’ouverture du débat sur le futur Plan de gestion des matières et déchets radioactifs (PNGMDR). Le calendrier et les modalités du débat, proposés par Isabelle Harel-Dutirou, présidente de la Commission particulière du débat public PNGMDR, ont été validés par la Commission nationale du débat public.
Première étape, le site internet du débat public ouvrira fin mars 2019.
Le débat public débutera avec une réunion publique qui se tiendra à Paris à la maison de la Mutualité le 17 avril 2019. Pendant la durée du débat public, les rencontres du débat se succèdent à travers toute la France (cf. calendrier en annexe), avec la participation du maître d’ouvrage du PNGMDR et des différents acteurs. Sept réunions publiques générales sont organisées, ainsi que seize rencontres du débat. Ces manifestations sont organisées et conduites par la Commission particulière du débat public – garante des règles de transparence, de neutralité, d’impartialité et d’égalité de traitement – autour des thématiques majeures comme les transports, l’économie, la santé, l’environnement, l’entreposage, le stockage. Au total, vingt-trois évènements sont prévus dans plus de vingt localités sur toute la durée du débat et des débats mobiles sont prévus pendant la période de réserve des élections européennes.
Il convient de noter que le débat PNGMDR respectera une période de réserve, lors du déroulement de la campagne des élections européennes, du 26 avril au 26 mai 2019, ainsi qu’une trêve estivale, du 12 juillet au 3 septembre 2019.
En plus des manifestations envisagées ci-dessus, où les membres de la Commission particulière iront à la rencontre des citoyens pour les informer et recueillir leur expression, trois initiatives constituent une originalité du dispositif du débat public PNGMDR :
La démarche de clarification des controverses techniques : la Commission particulière a souhaité mener une analyse préalable des principales questions techniques du débat en réunissant l’ensemble des acteurs du débat sur les questions nucléaires (producteurs, associations, experts indépendant), avec l’objectif de faire le point des principales controverses techniques existantes, de clarifier les points de vue argumentés en présence, les points de convergence et les points de divergence. Le public non expert aura connaissance de cette démarche, dont tous les documents et les résultats seront rendus publics et disponibles sur le site internet du débat.
Le « groupe miroir » est constitué de quinze citoyens recrutés dans les treize régions métropolitaines avec un effort de représentativité de la population française (démographie, parité homme/femme et CSP). Le « groupe miroir » s’implique tout au long du débat, notamment lors de trois temps forts : la sensibilisation et formation des citoyens aux enjeux du débat, l’approfondissement des connaissances et la rédaction collective de recommandations.
« L’atelier de la relève » : cette démarche implique la jeune génération de futurs professionnels qui auront à relever les défis techniques, éthiques et politiques soulevés par la gestion des déchets radioactifs. L’atelier réunit pendant deux jours des étudiants issus de formations variées (ingénieurs, techniciens, gestion des déchets, sciences politiques, philosophie, épistémologie) pour découvrir ensemble comment la gestion des déchets radioactifs peut être éclairée par différentes disciplines. L’atelier formule des contributions à la 5ème édition du PNGMDR et produit un avis sur l’amélioration de la gouvernance.
Isabelle Harel-Dutirou, présidente de la CPDP PNGMDR, commente :« Ce débat est l’occasion pour les citoyens de s’informer, d’interroger les acteurs du secteur et de se positionner sur un sujet qui nous concerne tous, avec des enjeux forts et une temporalité longue. La commission particulière chargée du débat va se déplacer en France en s’adressant à tous les citoyens et en leur assurant une égalité de traitement et d’expression. Nous avons prévu un dispositif visant à toucher les publics les plus variés et notamment les jeunes, au moyen d’initiatives originales et par une présence active du débat sur les réseaux sociaux. Nous formons le vœu que cet exercice démocratique repose sur un débat ouvert, sans autre limitation que le nécessaire respect des uns pour les autres ».