Ainsi, le nombre de travailleurs indépendants a augmenté de 8,6% en 2021 (après +8,1% en 2020), porté par la croissance soutenue des auto-entrepreneurs (+15,3% en 2021, après +17,6% en 2020), tandis que le statut de TI classique a enregistré une hausse de 1,6%. Les auto-entrepreneurs (AE) représentent désormais 54,2% des travailleurs indépendants. Parmi eux, la proportion ayant déclaré un chiffre d’affaires positif ‒ les AE dits économiquement actifs ‒ augmente (70,9% en 2021, soit 1,5 point de plus qu’en 2020) tout en restant inférieure à son niveau de 2019 (72,4%).
La hausse du nombre de travailleurs indépendants concerne la quasi-totalité des activités exercées par les AE et la plupart de celles exercées par les TI classiques.
Les femmes sont moins représentées parmi les indépendants, quel que soit le statut. Elles sont 38% parmi les TI classiques et 40% parmi les AE. Néanmoins, quand elles sont en auto-entreprise, elles sont proportionnellement davantage économiquement actives que les hommes (75,6% contre 67,8%). Les auto-entrepreneurs sont plus jeunes que les TI classiques. Près de trois-quarts de ces derniers sont âgés de plus de 40 ans, tandis que plus de la moitié des auto-entrepreneurs ont moins de 40 ans.
Fin 2021, près de 23% des auto-entrepreneurs cumulent leur activité individuelle avec un emploi salarié dans le privé. Dans la population des TI classiques, la part de polyactifs est inférieure à 7%. Ces proportions diffèrent selon les secteurs.
Au titre de 2020, les travailleurs indépendants classiques ont déclaré un revenu moyen de 41 258 euros, en baisse de 3,2% par rapport à 2019, en raison de la crise sanitaire. Celle-ci a particulièrement affecté le secteur des taxis-VTC, de l’hébergement, du commerce de détail sur les marchés, des arts, spectacles et autres activités récréatives, de la restauration et débits de boissons mais aussi de la coiffure et soins du corps.
En 2021, les revenus des auto-entrepreneurs rattrapent leur niveau moyen d’avant crise (6 254 euros en 2021, et 6 117 euros en 2019). Celui-ci avait baissé de 9,9% en 2020 (5 514 euros). Seuls les secteurs des taxis-VTC et des activités sportives n’ont pas retrouvé leur niveau de revenu moyen de 2019.
Le BTP, un secteur représentatif des TI employeurs
Les activités du BTP sont très représentées parmi les travailleurs indépendants avec 449,6 milliers de comptes (10,9% des inscrits) : 4,4% pour les travaux de finition, 3,5% pour les travaux de gros oeuvre et 3,0% pour les travaux d’installation. Elles concernent les deux statuts : 11,6% des TI classiques et 10,4% des auto-entrepreneurs.
En 2021, les travailleurs indépendants employeurs sont nombreux dans quelques secteurs du commerce et de l’artisanat : 10,8% des employeurs exercent dans la restauration et débits de boissons (contre 3,5% des TI nonemployeurs, graphique B), 6,0% dans le commerce de détail non alimentaire (contre 3,4%), 5,4% dans les métiers de bouche (contre 1,7%), 4,4% dans la coiffure et le soin du corps (contre 2,4%) et 3,7% dans la réparation d’automobiles (contre 1,5%). Dans chacun de ces secteurs, la part d’employeurs dépasse 50%.
De même, dans le secteur du BTP, près de la moitié des travailleurs indépendants sont employeurs. Ainsi, 6,2% des TI employeurs exercent dans le gros-oeuvre du BTP (contre 2,8% des non-employeurs), 5,3% dans les travaux de finition (contre 3,4%) et 4,2% dans les travaux d’installation (contre 2,9%). Les TI sont en outre majoritairement employeurs dans la pratique dentaire, le commerce de produits pharmaceutique et orthopédique, l’action sociale et le transport de fret et déménagement.Enfin, 17,2% des travailleurs indépendants sont employeurs en 2021 (706 000 indépendants). 36,4% des travailleurs indépendants classiques ont des salariés contre 0,9% des auto-entrepreneurs.