Quatre Français sur cinq encore chauffés au gaz ou à l’électricité
L’état des lieux en France est sans surprise : dans les villes de plus 20 000 habitants, le gaz (41%) et l’électricité (41%) sont les deux énergies les plus utilisées pour le chauffage. La vie quotidienne de deux tiers des Français (65%) est directement impactée par le montant de leur facture de chauffage. La majorité des foyers sont équipés d’un chauffage individuel (62%) et 36 % d’un chauffage collectif. Parmi ces derniers, la majorité dispose d’une chaufferie collective (73%), les autres, pour ceux qui le savent, sont raccordés à un réseau de chaleur (19%).
Les Français prêts à changer de comportement pour un chauffage plus propre
Les Français sont enclins à adopter une démarche plus active et sont prêts à 71% à changer de mode chauffage pour un système plus économique (à 71%), plus écologique (53%) et offrant plus de sécurité (34%).
La répartition du mix énergétique idéal pour le chauffage, privilégié par les Français, est composée de solaire, de géothermie et de récupération de chaleur (voir camembert en PJ).
Pour atteindre ce mix idéal, ils comptent sur les pouvoirs publics (74%, contre 67% en 2017) tant sur le plan global (Ministère, ADEME…) qu’à l’échelle locale (municipalité…) et les fournisseurs d’énergie (54%).
Les réseaux de chaleur, de plus en plus attractifs
Les réseaux de chaleur renouvelables répondent à la plupart des exigences des Français. C’est le mode de chauffage le plus écologique en termes d’émissions de CO2 deux fois moins émetteurs que le gaz et presque trois fois moins que le fioul. Mais la moitié des sondés (49 %) en ont entendu parler mais sans savoir comment ils fonctionnent et vers qui se tourner. C’est pour cela que Via Sèva met tout en œuvre depuis le début des années 2000 via des campagnes de sensibilisation ou ce type d’enquête afin d’informer les Français sur les réseaux de chaleur. La dernière enquête d’Amorce[1] montre qu’ils sont la solution de chauffage la plus compétitive en termes de prix. Le taux d’équipement en réseau de chaleur a augmenté de 6 points par rapport à la dernière édition du baromètre en 2017.
Quand on leur a présenté les réseaux de chaleur, 76% des sondés se sont déclarés intéressés par un raccordement. Et 67% attendent que les candidats aux municipales de 2020 dans leur ville intègrent un réseau de chaleur fonctionnant aux énergies propres dans leurs propositions.
Mais ce n’est pas tout, plus des trois quarts des répondants (78%) seraient prêts à investir si un appel à financement participatif était lancé pour créer un réseau de chaleur fonctionnant aux énergies renouvelables dans leur ville ou leur quartier.
« Grâce à la connaissance et à la motivation des Français, une ère plus écologique pour le chauffage arrive avec plus de chaleur renouvelable, dans une logique de circuits courts. Le débat de la transition énergétique se focalise trop sur la production d’électricité et le transport qui ne représentent respectivement que 25% de la consommation finale d’énergie alors qu’en France 50% des besoins énergétiques sont consommés sous forme de chaleur. Pour décarboner notre pays, nous pouvons agir efficacement sur le confort des bâtiments à partir de sources d’énergies renouvelables partagées localement via des réseaux de chaleur ou des boucles d’eau tempérée.»
- Guillaume Planchot, Président de Via Sèva.
Télécharger le rapport complet de l’étude IPSOS
Ce qu’il faut retenir du baromètre 2019
Précarité énergétique
- 62% des Français payent plus de 50€/mois pour se chauffer et 65% déclarent que cette facture a un impact sur leur quotidien et 61% accordent de l’importance à l’équipement (et la facture) de chauffage pour choisir son logement
En action
- 69% sont prêts à changer de type de chauffage
- 95% souhaitent mener des actions concrètes en faveur de l’environnement
Et les réseaux de chaleur ?
- 76% sont intéressés par un raccordement à un réseau de chaleur
- 67% attendent de leur candidat aux municipales qu’il propose de créer un réseau de chaleur vert
- 78% seraient prêts à investir dans un réseau de chaleur à l’occasion d’une campagne de financement participatif
[1] Enquête AMORCE – Comparaison économique des modes de chauffage en 2017 - RCE 32 - janvier 2019