L'Ebitda ajusté sur l'ensemble de l'année 2017 devrait être en "baisse modérée" par rapport à 2016, a annoncé le groupe dans un communiqué.
Les ventes du troisième trimestre ont atteint 824 millions d'euros, en croissance de 6,1% à périmètre et changes constants.
Le directeur financier, Raphaël Bauer, a souligné la "bonne performance en terme organique" sur le trimestre écoulé, mais il a relevé "un niveau d'Ebitda et un niveau de marge en retrait par rapport à l'année dernière", lors d'une conférence téléphonique.
L'activité a progressé dans 3 des 4 segments du groupe, en particulier la zone CEI-Asie Pacifique-Amérique latine (+15,5% de croissance organique) et le pôle Sport (+13,6%) grâce aux gazons synthétiques et aux pistes d'athlétisme.
La zone Europe (EMEA) a enregistré une croissance organique de 2,9%, dans la continuité du premier semestre, malgré un effet calendaire négatif.
"La France continue à croître, a détaillé le directeur financier, en notant aussi "une bonne surprise au Royaume Uni, qui a crû de manière très solide". M. Bauer a également signalé "un bon niveau d'activité" en Allemagne, en Pologne et en Espagne.
La contre-performance est venue de l'Amérique du Nord, avec un recul des ventes de 4,2% (toujours en données comparables), en raison d'un ralentissement dans le secteur de la moquette commerciale.
Malgré le chiffre d'affaires orienté à la hausse, l'Ebitda ajusté (hors exceptionnels) -principal indicateur de performance du groupe- a reculé de 12% à 101 millions d'euros, contre 119 millions il y a un an. La marge d'Ebitda ajusté ressort ainsi à 12,3%, en baisse de 2,7 points.
Le directeur financier a expliqué ce recul par la hausse attendue des prix des matières premières, et par un effet négatif de changes sur le rouble, le dollar et la livre.
"Les prix des matières premières se stabilisent au troisième trimestre, l'évolution défavorable devrait donc progressivement se réduire", a estimé le président du directoire de Tarkett, Glen Morrison, cité dans le communiqué.
Le groupe a précisé son chiffrage de l'impact négatif des matières premières sur l'exercice, attendu entre 30 et 35 millions d'euros.
En 2018, "il y aura toujours un surcoût, compte tenu du niveau actuel des prix et du fait que les prix ont augmenté au premier semestre (...) mais ce surcoût va aller en s'amenuisant", a expliqué le directeur financier.
Tarkett a d'autre part confirmé mardi ses objectifs à horizon 2020, dont notamment des ventes de 3,5 milliards d'euros et une marge d'Ebitda ajusté supérieure à 12%.
Tarkett avait déjà annoncé en juillet prévoir une perte nette sur l'année, en raison de la provision de 150 millions d'euros passée en prévision de l'enquête de l'Autorité de la concurrence sur un cartel avec deux autres entreprises dans les revêtements de sols.
Le groupe a finalement écopé d'une amende de 165 millions. Les 15 millions additionnels seront comptabilisés au 4e trimestre. Cette charge exceptionnelle n'est pas intégrée à l'indicateur Ebitda ajusté.