URW annonce un bénéfice 2019 en hausse

L'an dernier, le groupe a dégagé un bénéfice net récurrent - indicateur de référence des foncières - de 1,76 milliard d'euros, soit une hausse de 9,3% par rapport 2018 et une performance meilleure que ce qu'attendait le consensus des analystes compilé par Bloomberg.

Cette nette hausse est en partie due à l'intégration depuis la mi-2018 du groupe Westfield, qui détient essentiellement des centres au Royaume-Uni et aux États-Unis, une opération massive qui a gonflé d'une vingtaine de milliards d'euros le patrimoine d'URW.

Plus représentatif de la performance du groupe, le bénéfice ajusté par action s'inscrit en baisse (-4,3% à 12,37 euros), même s'il dépasse les prévisions initiales du groupe, y compris celles relevées en juillet.

URW, qui a par ailleurs dégagé des revenus en hausse de plus de 15% à 2,49 milliards d'euros, table pour cette année sur une nouvelle baisse de cet indicateur: il est attendu en 2020 entre 12,10 et 12,30 euros.

Le groupe, seule foncière du CAC 40, continue à pâtir du vaste programme de cessions engagé pour équilibrer son patrimoine à la suite du rachat de Westfield. Il en a, pour l'heure, réalisé près de cinq milliards d'euros sur six milliards prévus au total.

Le bénéfice par action "va, à court terme, continuer à subir les effets de la cession d'actifs", admet Christophe Cuvillier, président du directoire, cité dans un communiqué.

En vendant des sites, une foncière comme URW, qui s'est par exemple défait d'un centre commercial à Berlin et d'une tour de bureaux à la Défense, se prive de loyers. Le groupe a encore annoncé mercredi la vente pour 1,5 milliard d'euros d'un portefeuille de cinq centres commerciaux français.

De plus, le programme d'investissements, qui permet à terme de reconstituer le portefeuille du groupe, a perdu de son ambition. Voici un an, URW faisait état de plus de 11 milliards d'euros de projets. Il est désormais réduit à 8,3 milliards.

"Le redimensionnement de notre projet de développement a également été optimisé pour que l'on ait un travail sur les actifs", a admis Michel Dessolain, directeur général du groupe pour l'Europe, lors d'une conférence téléphonique.