Dans le détail, BPCE a réalisé un bénéfice net de 925 millions d'euros entre juillet et septembre, en petite hausse de 1%, pour un produit net bancaire (PNB), équivalent du chiffre d'affaires pour le secteur, de 5,9 milliards, en hausse de 8% sur un an.
"Le thème dominant du trimestre est le rebond de la performance financière du groupe", a insisté le président du directoire de BPCE Nicolas Namias lors d'un échange avec l'AFP.
Dans le détail, le résultat net du pôle Banque de proximité et assurance est stable sur un an, à 785 millions d'euros, pour un PNB en hausse de 4,3%, à 3,87 milliards d'euros.
Les deux réseaux de banque de détail ont connu des fortunes diverses: les Caisses d'épargne ont vu leur bénéfice net décoller de 11% quand celui des Banques populaires a diminué de 19% sur un an.
En cause, la hausse du coût du risque, c'est-à-dire les sommes provisionnées pour faire face aux éventuels impayés sur les crédits consentis, marquée chez les "bleus" (par opposition aux "rouges", surnom des Caisses d'épargne).
Les secteurs d'activité les plus touchés sont l'immobilier et la distribution, notamment textile et de biens liés à l'ameublement, a détaillé M. Namias.
Le stock de clients s'est par ailleurs étoffé de plus de 130.000 en banque de détail.
Oncle Sam
La division "Global financial services", qui regroupe les métiers dits "mondiaux" issus de la banque Natixis, affiche un bénéfice net de 366 millions d'euros, en hausse de 7%, pour un PNB proche des 2 milliards d'euros (+12%).
Le tableau est complété par une perte comptabilisée en hors métiers que le groupe n'a pas détaillée, de 226 millions d'euros.
BPCE a par ailleurs annoncé le départ prochain de la directrice générale de Natixis Stéphanie Paix, pour des raisons de santé.
Elle sera remplacée à compter du 1er janvier par l'actuel patron de la banque de financement et d'investissement Mohamed Kallala, secondé par celui des activités de gestion d'actifs Philippe Setbon.
Le groupe bancaire est par ailleurs sur le point de reprendre les activités de financement de biens d'équipement pour les entreprises de la Société Générale, regroupées dans SGEF, moyennant 1,1 milliard d'euros.
La plus grosse acquisition de l'histoire du groupe devrait être finalisée au premier trimestre 2025.
Cette acquisition s'inscrit dans un plan stratégique dévoilé à la fin du mois de juin, à horizon 2030.
L'objectif de résultat net du plan précédent, d'au moins 5 milliards d'euros pour 2024, est loin d'être atteint: BPCE affiche 2,61 milliards d'euros de bénéfice net aux trois quarts du parcours, de janvier à septembre.
Forte de cette expérience, la banque promet dorénavant "environ" 5 milliards d'euros de résultat net mais cette fois-ci en 2026.
Interrogé sur la victoire de Donald Trump à l'élection présidentielle américaine lors d'une conférence de presse, M. Namias a estimé que les activités du groupe outre-Atlantique allaient s'inscrire dans un "cycle de croissance".
BPCE est très présent aux Etats-Unis via ses activités issues de Natixis, auprès notamment des grandes entreprises et en gestion d'actifs.
"Il faudra collectivement en Europe être vigilants aux différences de règlementation et de supervision qui pourraient s'appliquer" entre les deux continents, a-t-il prévenu, appelant l'Europe à ne pas être "naïve" sur ce point.