C’est l’une des révélations de l’étude menée par Cotoit, syndic professionnel nouvelle génération, en partenariat avec BVA, auprès de 500 copropriétaires français [1]. Face à l’envolée des prix de l’énergie, ces charges risquent donc de s’alourdir de manière significative dans les prochains mois. Pour réduire la facture, une des options est d'accélérer la rénovation énergétique d’autant que près de 2 copropriétaires sur 3 n’ont pas encore été informés des nouvelles obligations leur incombant, dans le cadre de la loi Climat et Résilience. Un chantier essentiel qui concerne un grand nombre d'acteurs - copropriétaires, syndics, gestionnaires -, tous embarqués dans ces nouveaux défis à relever.
- Le montant des charges de copropriété est estimé aujourd’hui par les copropriétaires à 2.112 euros en moyenne, un budget en hausse ces dernières années pour 61% d’entre eux,
- Les dépenses d’énergie représentent le 1er poste cité au sein des charges de copropriété (32%) un poste voué à augmenter de manière significative au vu de la flambée actuelle des prix de l’énergie,
- 74% des copropriétaires pratiquent d’ores et déjà des écogestes au quotidien au sein de leur logement,
- 64% des copropriétaires interrogés n’ont pas été informés des nouvelles obligations réglementaires imposées par la loi Climat et Résilience.
Les charges de copropriété, fortement impactées par la hausse des prix de l’énergie
Selon 6 copropriétaires sur 10, les charges de copropriété ont augmenté ces dernières années. Leur montant s’élève aujourd’hui en moyenne à 2.112 euros selon les estimations des copropriétaires, avec de nettes disparités en fonction des régions et du type de syndic concernés. Ainsi, alors que les Franciliens évoquent un montant de 2.700 euros, celui-ci se situe aux alentours de 1.739 euros en régions.
Dans ces charges, ce sont les dépenses d’énergie que les copropriétaires identifient comme pesant le plus lourdement. Elles sont ainsi citées par 32% des copropriétaires, devant l’entretien des parties communes (24%), les honoraires du syndic (15%) et la conciergerie (8%). Un poste énergétique significatif, de surcroît amené à augmenter fortement dans les prochains mois, face à la flambée des prix de l’énergie.
Des copropriétaires qui ne semblent pas encore prêts à s’engager pleinement sur les questions énergétiques
Dans ce contexte, les copropriétaires sont à la recherche de solutions pour soulager leur budget. La très grande majorité d’entre eux (74%) pratique d’ores et déjà des éco-gestes au quotidien au sein de leur logement. Dans le détail, plus de 9 sur 10 économisent l’eau en prenant des douches plutôt que des bains, tandis que 83% utilisent des LEDS pour réduire leur éclairage. Toutefois, cette prise de conscience semble se limiter essentiellement aux gestes de base. Lorsqu’il s’agit de baisser le chauffage, par exemple, ils ne sont plus que 62% à respecter les 19°C recommandés par le gouvernement.
Quant à se lancer dans des actions plus engageantes, telles que le remplacement de ses appareils électroménagers par des équipements moins énergivores, une proportion plus faible encore (4 copropriétaires sur 10 seulement) s’y est attelée, tandis que près d’un tiers d’entre eux n’envisage tout simplement pas de le faire dans les prochains mois.
Une méconnaissance des obligations réglementaires
Par ailleurs, 64% des copropriétaires interrogés n’ont pas été informés par leur syndic des nouvelles obligations imposées par la loi Climat et Résilience. Celle-ci les contraint, notamment, à réaliser un Diagnostic de Performance Énergétique pour tout bâtiment d’habitation dont le permis a été déposé avant le 1er janvier 2013. Elle instaure aussi l’élaboration d’un plan pluriannuel, assorti de la mise en place d’un fonds de travaux, afin de permettre la réalisation de travaux énergétiques au sein des copropriétés. Des mesures essentielles, qui pourraient aussi s’avérer utiles pour les copropriétaires dans leur recherche d’économie d’énergie.
Pour Luigi Del Moral, directeur général de Cotoit : « Non seulement ces obligations sont réglementaires et les copropriétaires devront progressivement y faire face, mais elles offrent aussi une formidable opportunité de s’embarquer ensemble dans la transition énergétique. Ensemble, car cette démarche doit être menée conjointement entre les syndics de copropriété et les copropriétaires, afin que ces derniers soient en mesure de prendre les meilleures décisions pour leur habitat. »
Un rôle essentiel de conseil et d’accompagnement des syndics
En fonction des régions, de la santé du bâtiment et de la trésorerie de la copropriété, les mesures instaurées par la loi Climat et Résilience ne pourront toutefois pas être déployées partout au même moment. D’où l’intérêt de s’appuyer sur l’expertise des gestionnaires de syndics. Mais c’est aussi un nouveau changement que ces derniers doivent absorber, en plus de leur métier premier : il leur faut, comme toujours, se montrer réactifs face aux sollicitations de copropriétaires parfois impatients, mais aussi faire preuve de pédagogie et de clarté pour rendre le fonctionnement de la copropriété plus accessible et ce, d’autant plus quand les charges augmentent. Dans le même temps, les gestionnaires voient aussi leurs missions se complexifier, dans le cadre des nouvelles obligations en matière de rénovation énergétique. Aussi, leur métier va évoluer de facto pour s’adapter à la fois aux besoins des copropriétaires, au contexte économique défavorable, et aux enjeux environnementaux.
Cotoit s’efforce ainsi d’accompagner les gestionnaires dans cette transformation, à travers la maîtrise complète des outils digitaux, une connaissance augmentée de leur parc immobilier, qui leur permet de jouer pleinement leur rôle d’interlocuteurs de proximité, la montée en compétence progressive sur des pôles d’expertise, ainsi qu’une gestion des portefeuilles limitée.
Pour Luigi Del Moral : « Les gestionnaires de syndics constituent la clé de voûte de la rénovation énergétique, qui ne pourra se faire sans eux. Ils jouent ainsi un rôle essentiel d’accompagnement des copropriétaires face à ces évolutions, dans un contexte particulièrement compliqué. »
[1] Méthodologie : enquête menée du 12 au 15 septembre 2022 par l’Institut BVA auprès d’un échantillon représentatif de 505 copropriétaires français, âgés de 18 ans et plus. 88% d’entre eux ont recours à un syndic professionnel traditionnel ; 5% à un syndic bénévole non professionnel ; 4% à un syndic coopératif non professionnel ; 3% à un syndic professionnel en ligne. Étude disponible sur demande.