C'est lors du traditionnel point presse, le dernier jour de l'évènement, que Guillaume Loizeaud, directeur du salon, nous a livré les premières tendances de cette édition 2019.
Un nombre d'évènements record
De l'avis des différentes organisations professionnelles fortement impliquées dans la préparation du salon, cette édition 2019 est une réussite. Tout au long de cette semaine, c'est plus de 100 évènements qui furent proposés aux professionnels, exposants ou visiteurs, un record !
La synergie engagée lors du regroupement des trois salons sous la bannière du Mondial du Bâtiment en 2013, semble donc bien porter ses fruits sur ce plan.
Un salon résolument tourné vers le futur
Cette année marque un véritable tournant pour la digitalisation du secteur. Alors que jusqu'à présent on avait plutôt constaté, les années précédentes, un engagement timide des industriels sur le numérique, cette édition 2019 montre que le marché du bâtiment a bel et bien compris la nécessité d'effectuer sa transformation digitale.
Le numérique était présent absolument partout, sur la plupart des stands d'abord mais aussi dans plusieurs espaces dédiés, dont en premier lieu le démonstrateur Construction Tech®, le cercle du bâtiment connecté au futur, lancé par Batimat et Gimélec en 2018.
Pour ceux qui doutaient encore de la volonté des différents acteurs de lancer leur transformation digitale, le Mondial du Bâtiment aura certainement fini de lever les derniers doutes. Comme l'a souligné Guillaume Loizeaud "après le questionnement et les inquiétudes, cette édition traduit la digitalisation du secteur avec un engagement total des industriels".
Un nombre d'exposants qui évolue différemment selon les salons
Idéobain a su convaincre les industriels avec le retour des grandes marques italiennes et un nombre d'exposants en hausse comptabilisant une vingtaine de stands supplémentaires, ce qui, pour ce salon, est une belle progression.
Interclima est resté stable, les principales grandes marques étaient bien présentes, et les innovations nombreuses.
Batimat restera, en nombre d'exposants, la grande déception de cette édition. Avec une perte de plus de 90 stands (selon les chiffres donnés par Reed). Le Hall 6 "gros œuvre, structure et enveloppe", est particulièrement touché par cette baisse avec l'absence de nombreux grands noms du secteur.
Une fréquentation en hausse pour la province, mais qui baisse sur le global
Même si les chiffres qui nous ont été communiqués vendredi n'étaient pas définitifs (il faudra donc les prendre avec toutes les précautions nécessaires), on peut tout de même en dégager les grandes tendances.
Satisfaction sur la province et les prescripteurs
Le nombre de visiteurs venant de la province est en augmentation de 2%, avec plus de 5.000 professionnels supplémentaires. C'est une réelle source de satisfaction pour l'organisateur, car ce segment représente les deux tiers de la fréquentation globale.
La logistique mise en place pour faciliter au maximum le déplacement des professionnels de province a donc payé. Il faut dire que Reed Expositions avait vu les choses en grand :
- 3 TGV pour les visiteurs venant de Lyon, Bordeaux et Marseille
- 65 bus assurant l'aller-retour des principales grandes villes de France
- Une quinzaine de voyages de groupes avec la Fédération Française du Bâtiment (FFB)
A noter également pour finir avec les points positifs, une progression de 2% du nombre de prescripteurs par rapport à 2017.
Nouvelle baisse de la fréquentation globale
Malheureusement sur le global, la fréquentation semble poursuivre son déclin depuis le record de l'édition 2007 qui avait comptabilisé 447.738 visiteurs. Même si encore une fois les chiffres communiqués par Guillaume Loizeaud ne sont pas définitifs, il semble que les premières estimations indiquent une baisse de l'ordre de 9% par rapport à 2017.
Il faut dire que le salon a joué de malchance sur la journée de jeudi, traditionnellement la plus forte de la semaine, et qui a enregistré un triste record de circulation en Ile-de-France avec plus de 500 kilomètres de bouchons. Comme un problème n'arrive jamais seul, le RER B, autre moyen de transport privilégié pour se rendre sur le lieu de l'exposition à Paris Nord Villepinte, a connu le même jour, des soucis de signalisation, retardant plusieurs trains.
Visite de quatre ministres
Ce n'est pas moins de quatre ministres qui auront fait le déplacement cette année sur le Mondial du Bâtiment. Julien Denormandie, lundi, le seul des quatre à avoir déjà visité une précédente édition, puis Emmanuelle Wargon mercredi, Brune Poirson jeudi, et enfin Agnès Pannier-Runacher qui a clôturé le salon vendredi.
Selon le directeur du salon, les ministres qui ont découvert le Mondial du Bâtiment "ont été bluffés par l'ampleur du salon" et ont "regretté de ne pas avoir programmé une visite encore plus longue".
En route vers Le Mondial du Bâtiment 2021
Guillaume Loizeaud n'a pas encore voulu donner de détail sur la prochaine édition, mais il nous a tout de même appris que le travail de réflexion sur l'édition 2021 avait déjà commencé, beaucoup plus tôt donc que pour les précédentes éditions.
Des premières annonces seront faites dans un futur proche. Reed Expositions, à l'image du secteur, va poursuive la transformation digitale de ses évènements, avec le développement d'outils numériques toujours plus innovants. Le but sera probablement de maintenir un lien quasi permanent, avec les différents intervenants : visiteurs, exposants, organisations professionnelles des différentes filières et partenaires tout au long des deux ans qui séparent chaque édition.