Avec l’interdiction des logements classés G dès le 1er janvier et l’accélération des lois sur la rénovation énergétique, le secteur immobilier fait face à des défis majeurs. 68,4% des acteurs du secteur observent une augmentation de l’intérêt pour les biens à rénover. L’attrait pour l’immobilier ancien continue donc de croître, mais les professionnels doivent s’adapter pour accompagner efficacement les particuliers dans ces transitions et répondre à des attentes grandissantes en matière de rénovation.
La performance énergétique, critère décisif
La performance énergétique est désormais un facteur déterminant dans les décisions d’achat. 84,2% des professionnels estiment que les performances énergétiques sont « importantes » ou « extrêmement importantes » dans la décision d’achat. Cette tendance est confirmée par les résultats des dernières transactions, 63,3% des répondants déclarent que les critères de performance énergétique ont été pris en compte dans au moins 50% de leurs ventes. La prise de conscience écologique, associée à des coûts énergétiques croissants, pousse les acheteurs à rechercher des logements offrant une meilleure efficacité énergétique. En ce sens, la valeur verte s’impose comme une motivation émergente d’achat pour 73,6% des professionnels.
Cette tendance souligne l'importance croissante des considérations environnementales dans les décisions d'achat immobilier. Ainsi, 55,5% estiment que les travaux de rénovation énergétique ont un impact sur l’attractivité d’un bien, contre 16,7% des répondants évoquant la rénovation architecturale. Les attentes des acquéreurs évoluent passant d’un critère esthétique à un critère énergétique.
Cependant, malgré l'intérêt croissant pour la rénovation, 68,4% des professionnels considèrent que les biens nécessitant une rénovation sont plus difficiles à vendre. Aussi, afin de faciliter l’achat, 78,9% des professionnels jugent opérante la proposition de rénovation chiffrée pour convaincre les acquéreurs. En intégrant ces services, les professionnels peuvent améliorer la perception des biens à rénover tout en augmentant leur attractivité et leur valeur marchande.
Les nouvelles réglementations considérées comme un obstacle à la vente
Ces mesures influencent déjà les pratiques de 94,8% des professionnels, à des degrés divers. 57,9% des professionnels perçoivent les nouvelles réglementations (interdiction progressive des passoires thermiques, audit énergétique obligatoire) comme un obstacle. Tandis que 42,1% les considèrent bénéfiques pour l'environnement, l'investissement et le confort. Mais 47,4% des professionnels estiment que les acquéreurs sont plutôt mal informés sur les aides financières à leur disposition.
Dans 44,5 % des cas, les aides financières viennent s’intégrer dans le financement des rénovations, dans au moins 30 % des transactions. En revanche, lorsqu’elles sont mobilisées, les aides ne sont pas toujours appliquées de manière optimale : des délais parfois trop longs et le coût plus élevé des artisans labellisés RGE (Reconnu Garant de l’Environnement) peuvent constituer des freins pour les acheteurs et les professionnels.
Cette étude souligne donc l'évolution du marché immobilier vers une prise en compte accrue de la rénovation énergétique. Les professionnels du secteur s'adaptent à cette nouvelle réalité, avec 84,2% d'entre eux exprimant le besoin de formations spécifiques pour mieux accompagner les acheteurs sur ces questions. Les formations les plus demandées concernent les aides financières (31,6%), les aspects techniques des travaux et rénovations (26,3%), et les coûts des rénovations (21,0%).
Little Worker partage depuis plus d’un an ses expertises en matière de chasse immobilière et reconditionnement immobilier avec différents acteurs du marché (agents immobiliers, gestionnaires de location, architectes, courtiers en prêt immobilier, conseillers bancaires, etc.), leur permettant ainsi de répondre aux nouvelles attentes des acquéreurs. Ils peuvent ainsi offrir des options de rénovation complète et accompagner leurs clients de la recherche de bien à la rénovation énergétique et architecturale.
Pour Nicolas Bletterer, cofondateur de Little Worker : « Le marché immobilier est en pleine mutation, porté par les nouvelles réglementations et les attentes évolutives des acheteurs. Pour les professionnels, investir dans le reconditionnement immobilier et renforcer leurs compétences sur la rénovation apparaît comme une stratégie indispensable pour rester compétitifs tout en répondant aux enjeux environnementaux. En adoptant une approche proactive, les professionnels peuvent non seulement rester compétitifs, mais aussi jouer un rôle moteur dans la transition énergétique. »
Méthodologie : étude réalisée auprès de 1000 professionnels de l’immobilier en novembre 2024.
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