La rénovation des toits prouve son efficacité dans la performance énergétique des maisons individuelles

L’étude remet en haut des priorités la rénovation énergétique des toitures pour baisser la facture énergétique des Français et sortir plus d’1 million de maisons individuelles du statut de passoires énergétiques.

Une priorité : améliorer la performance énergétique de nos habitats

Les logements représentent près du tiers des consommations énergétiques en France et 25 à 30% des déperditions énergétiques du bâti passent par le toit. A cela s’ajoute une précarité énergétique croissante pour plus de 6 millions de ménages.

A l’heure où l’État et les collectivités souhaitent accélérer la rénovation énergétique de nos habitats, l’association PROMOTOIT, qui regroupe sept entreprises spécialisées dans la fabrication de matériaux de construction pour la toiture, a voulu quantifier les gisements d’économies d’énergie associés à la rénovation des toits de maisons individuelles. Elle a confié cette étude au cabinet TBC Innovations qui a travaillé sur la base d’un échantillon représentatif du parc de maisons construites avant l’an 2000 (soit 75% des consommations énergétiques du parc). L’étude distingue quatre typologies de maisons : la plus importante concerne les maisons à combles aménagés (33% du parc), suivie des maisons à combles aménageables et à combles perdus (31% pour chacune de ces deux typologies) et des maisons à toits plats (5%).

Gains d’énergie : jusqu’à près de 40% d’économies de chauffage par m2 de surface habitable lors d’une rénovation de toiture avec aménagement et isolation performante des combles

A l’échelle d’une maison, la rénovation énergétique de la toiture est une priorité car elle permet des gains énergétiques conséquents. Ainsi, les économies de chauffage par m2 de surface habitable varient de 24% à 29% pour les maisons avec combles déjà aménagés et de 28% à 39% lors d’une rénovation avec aménagement de combles. Le gisement de gains est alors plus élevé en raison de la surface créée et de la meilleure compacité du bâtiment après l’aménagement.

Maisons à combles aménagés : près de 30% sont des passoires énergétiques avec une toiture mal isolée

L’étude montre que l’isolation des toits des maisons à combles aménagés est prioritaire. Elles sont en effet 59% à présenter une isolation très insuffisante, et 29,5% sont considérées comme des passoires énergétiques (classes F et G).

Isoler les 2,6 millions de maisons à combles aménagés les plus énergivores représenterait un gisement d’économie de 23,4 TWH sur 10 ans, soit l’équivalent de la production de 4 réacteurs nucléaires (de 6 TWh) ou la consommation électrique annuelle sur une décennie de trois métropoles comme Lyon, Toulouse et Strasbourg.

Le double avantage de l’aménagement des combles: gains énergétiques et création de 15 millions de m2 habitables

Près d’une maison à combles aménageables sur quatre dispose d’une isolation très insuffisante et 14,5% sont classées comme passoires énergétiques. L’aménagement et la rénovation énergétique de leurs combles permettraient des gisements de gains énergétiques de 16,7 KWhep/m²/an, couplés à la création de 15 millions de m2 habitables. Avec la Loi Climat et Résilience qui lutte contre l’artificialisation des sols, ces m2 disponibles grâce à l’aménagement des combles sont une ressource à valoriser.

Pour André Dot, Président de PROMOTOIT : « La rénovation du bâti en général, et l’isolation du toit en particulier, est primordiale pour réduire durablement les consommations d’énergie. Parmi les toitures les plus énergivores, se trouvent celles d’environ 30% des maisons à combles aménagés, aujourd’hui en statut de passoires thermiques. Il est urgent d’encourager leur rénovation énergétique pour lutter contre la précarité de leurs habitants. »

Passoires thermiques : sortir de ce statut plus d’1 million de maisons par la rénovation du toit

En conclusion, l’étude montre qu’après une isolation performante du toit, plus de 60% des maisons rénovées, soit plus d’1 million de maisons, sortiraient du statut de passoires énergétiques (critères G et F selon le classement DPE).

Plus précisément, sortiraient du statut de passoires énergétiques après une isolation performante de la toiture :

• 63% des maisons à combles aménagés, soit environ 821.000 maisons ;
• 66% des maisons à combles aménageables, soit environ 244.000 maisons.

Méthodologie :

L’étude confiée au cabinet TBC Innovations est centrée sur les gains énergétiques d’une isolation performante des toits. Elle s’est déroulée en trois étapes :

• Étape 1 : Caractérisation du parc des maisons individuelles (typologies de combles, niveaux d’isolation).
• Étape 2 : Estimation des gains énergétiques à l’échelle des maisons individuelles-types à rénover (combles aménagés et à aménager) avec évaluation de l’impact sur le classement DPE.
• Étape 3 : Extrapolation au niveau du parc national (selon zone climatique, énergie de chauffage, type de comble, niveau d’isolation).

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