Plantation de 170.000 arbres, rénovation énergétique des bâtiments, nouveau schéma directeur pour le réseau de chaleur, lutte contre les nuisances sonores, fin du plastique dans les cantines: "Paris a toujours un temps d'avance et Paris donne le la", a affirmé Mme Hidalgo en présentant au Conseil de Paris un ensemble de 16 délibérations sur la transition écologique.
"Nous nous interrogeons sur la séquence de communication que vous nous imposez aujourd'hui", a commenté Fatoumata Koné (EELV), pour qui cette "superposition de sujets dans un seul et même débat" contraint le conseil municipal "de les traiter à la hâte".
"Cela ne nous semble pas être à la hauteur de l'enjeu des nécessaires transformations écologiques et climatiques", a ajouté la présidente du groupe écologiste, soutien de Yannick Jadot pour la présidentielle.
Critiquant les forêts urbaines promises par Mme Hidalgo, "très coûteuses", Chloé Sagaspe (EELV) a également dénoncé "une grande opération de communication environnementale dont on peut se demander si elle ne répond pas davantage à des fins médiatiques et électoralistes plutôt qu'à de véritables ambitions écologiques" pour la capitale.
"Je suis très surprise de votre propos", a répondu Mme Hidalgo à Mme Koné, défendant des "décisions concrètes", "budgétées et encadrées", et lui reprochant d'épargner le plan de relance de 30 milliards d'euros annoncé mardi par l'exécutif, qui "n'est pas au rendez-vous" pour aider les collectivités, "dirigées pour certaines par des élus verts".
"Cela ne vous choque pas, vous préférez vous faire applaudir par les Républicains?", a demandé Mme Hidalgo, qui doit recevoir jeudi le soutien du Parti socialiste pour l'élection présidentielle. "Choisissez vos combats, vos partenaires et aussi vos adversaires."
"C'est votre campagne, on a compris", a lancé Rachida Dati (LR), pointant du doigt "des risques sur la faisabilité technique et financière" du schéma directeur du réseau de chaleur et un objectif de 75% d'énergie renouvelable pour 2030 "intenable".
"Vous êtes à 4%, abonnée à 4% et vous n'irez pas plus loin", a encore dit Mme Dati en référence aux sondages les plus défavorables à Mme Hidalgo, lui reprochant de faire du Conseil de Paris "une tribune de (sa) campagne électorale désespérée et désespérante."
Depuis la réelection d'Anne Hidalgo en juin 2020, les tensions sont récurrentes au sein de la majorité de gauche, comme sur la 5G ou les projets d'aménagement urbain.