"En faisant de la réduction de la dette et des déficits la priorité de l'action du gouvernement, le Premier ministre a pris la mesure de l'urgence et des menaces qui pèsent sur la France, son économie et ses entreprises", estime le Medef dans un communiqué, publié après le discours de politique générale de Michel Barnier devant le Parlement.
Remarquant que "rien ne serait pire qu'un accident de crédit", l'organisation patronale "salue le discours de vérité" de M. Barnier sur l'état des finances publiques et juge "réaliste" son objectif de ramener le déficit public à 5% du PIB en 2025, après plus de 6% cette année.
Selon le Medef, cet objectif "ne peut être atteint qu'en mobilisant d'abord et très principalement le levier de la réduction des dépenses publiques".
"Sans ce préalable, toute contribution supplémentaire des entreprises, nécessairement exceptionnelle et mesurée, serait incompréhensible", rappelle le Medef, alors que M. Barnier a annoncé que les grandes entreprises, comme les plus gros contribuables particuliers, seraient sollicités dans le budget.
Le chef du gouvernement a indiqué que les baisses de dépenses représenteraient "deux tiers" des efforts budgétaires à réaliser, sans détailler les pistes d'économies envisagées.
Le Medef salue aussi la volonté "d'engager un puissant chantier de simplification", souhaité par les entreprises.
Enfin, il apprécie que le Premier ministre fasse "de l'écoute, du respect et du dialogue, une méthode de gouvernement".
Michel Barnier a demandé que les partenaires sociaux se saisissent de négociations sur l'emploi des seniors et l'assurance chômage, les jugeant les "mieux placés pour apporter des solutions".
Le président du Medef Patrick Martin approuve, observe le communiqué, puisqu'il avait lui-même proposé fin août la reprise de la négociation sur l'emploi des seniors.
M. Barnier a demandé enfin aux partenaires sociaux de "réfléchir à des aménagements" de la loi sur les retraites. Le Medef, qui soutient l'esprit de cette loi, se dit "prêt" à en discuter, à condition de "ne pas remettre en cause l'équilibre du régime".