Ministère du Logement et de la Rénovation urbaine
Après deux semaines d'attente, nous connaissons enfin les membres du gouvernement Barnier. Parmi ces nouveaux noms, la députée UDI Valérie Létard est nommée ministre du Logement et de la Rénovation urbaine. L'ancienne vice-présidente du Sénat et proche de Jean-Louis Borloo succède à Guillaume Kasbarian à ce portefeuille souvent qualifié de "bombe sociale".
Ministère du Partenariat avec les territoires et de la Décentralisation
Catherine Vautrin devient la ministre du Partenariat avec les territoires et de la Décentralisation. Françoise Gatel, chargée de la ruralité, du commerce et de l'artisanat, et François Durovray, chargé des transports viennent compléter ce ministère.
Ministère de la Transition écologique, de l'Énergie, du Climat et de la Prévention des risques
Agnès Pannier-Runacher transitionne depuis l'Agriculture vers ce ministère aux côtés d'Olga Givernet, chargée de l'Énergie.
Ministère de l'Économie, des Finances et de l'Industrie
Le député Antoine Armand succède à Bruno Le Maire à Bercy accompagné de Marc Ferracci en tant que ministre délégué à l'Industrie.
Ministère du Travail et de l'Emploi
Astrid Panosyan-Bouvet remplace Catherine Vautrin à ce poste.
Ministère de la Culture et du Patrimoine
Rachida Dati conserve son poste obtenu depuis le précédent remaniement.
Ministère de la Fonction publique, de la Simplification et de la Transformation de l'action publique
Guillaume Kasbarian troque le Logement pour ce poste de plein exercice.
La présidente de l'association Petites cités de caractère France, Françoise Gatel, est également nommée ministre déléguée chargée de la Ruralité, du Commerce et de l’Artisanat.
Les professionnels félicitent ce nouveau gouvernement et lui demandent de se mettre au travail rapidement
Nomination de Valérie Létard
Pour la Fédération des offices publics de l'habitat (FOPH), la nomination de Valérie Létard au Logement est "un signal positif en ces temps de crise du logement".
"La crise du logement, trop rare, trop cher, trop énergivore, sévit partout en Europe et particulièrement en France. Valérie Létard connaît bien le secteur du logement, notamment social, localement dans l'agglomération de Valenciennes et nationalement au travers des nombreux travaux auxquels elle a participé au Sénat, avec souvent des sénatrices et sénateurs de groupes politiques différents", a ajouté la FOPH.
De son côté, la Confédération nationale du logement, qui attend "dès demain" des gestes forts en direction du monde HLM, estime que la nomination de Valérie Létard "pourrait augurer d'une reprise du dialogue avec les associations de locataires et les acteurs du logement social, rendu impossible par Guillaume Kasbarian".
"La CNL exige d'en finir avec une situation où le marché privé impose ses règles au logement social tandis que sont renforcées les procédures d'expulsions en cas d'impayés et que le financement de l'aide à la pierre est sacrifié sur le banc de la financiarisation du secteur", poursuit la Confédération dans un communiqué.
La Fédération française du bâtiment a quant à elle salué l'arrivée dans le nouveau gouvernement de Mme Létard qu'elle juge "mobilisée" sur les sujets du logement et de la rénovation urbaine "depuis longtemps et engagée au service des territoires".
Nomination d'Astrid Panosyan-Bouvet
Elle "a beaucoup travaillé les questions de travail et nous a régulièrement consultés, c'est donc quelqu'un de connu qui sait travailler avec les partenaires sociaux", a estimé la CFDT après la nomination.
"Ceci étant dit, tout dépendra des marges de manœuvre et budgétaires qu'elle aura", selon le premier syndicat de France.
Pour Cyril Chabanier (CFTC), sa nomination est "une bonne nouvelle pour le dialogue social". Mais, ajoute-t-il aussi, "il faudra voir ses marges de manœuvre".
La FFB attend « des mesures d’urgence pour le logement »
La FFB se félicite de la nomination d’une ministre du Logement et de la Rénovation urbaine de plein exercice. Elle applaudit l’arrivée, au gouvernement, de Valérie Létard, mobilisée sur ces deux sujets depuis longtemps et engagée au service des territoires. La nouvelle ministre déclarait, avec détermination, il y a quelques jours que « l’heure était à l’action » sur la crise du neuf et la réussite de la rénovation énergétique des logements.
Acteur incontournable de l’artisanat du bâtiment, la FFB salue aussi l’arrivée de Françoise Gatel à la tête du ministère de l’Artisanat. La Fédération appelle de ses vœux une large réforme des réseaux consulaires.
Par ailleurs, la FFB se réjouit de l’arrivée de Catherine Vautrin au poste de ministre du Partenariat avec les territoires et de la Décentralisation, alors que l’aménagement du territoire devient plus que jamais un enjeu de cohésion sociale.
Quant à la stratégie en matière d’intelligence artificielle et de numérique, la FFB note avec intérêt la nomination de Clara Chappaz car le bâtiment est au cœur de ces sujets.
Plus globalement, Olivier Salleron, président de la FFB, souhaite que « le gouvernement enfin constitué s’engage au plus vite dans une action résolue contre la crise de la construction, qui fragilise les parcours résidentiels de nos concitoyens sur tous les territoires et menace notre économie comme nos comptes publics ».
Le patronat demande au gouvernement de "se mettre au travail" pour pouvoir "redémarrer"
Les organisations patronales se sont félicitées samedi de la nomination d'un nouveau gouvernement après une longue attente, l'appelant à se "mettre au travail" et souhaitant sa "réussite en matière économique".
Sur le réseau social X, le président du Medef Patrick Martin a jugé qu'avec "un gouvernement constitué, une déclaration de politique générale du Premier ministre Michel Barnier à venir, toutes les conditions (étaient) désormais réunies pour redémarrer".
Son homologue François Asselin, président de la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME), s'est réjoui que "l'exécutif enfin constitué" puisse "se mettre au travail".
"Les enjeux sont considérables pour notre pays et la tâche immense dans un contexte politique loin d'être simple", a ajouté dans un message envoyé à l'AFP le chef de la deuxième organisation patronale de France.
"Nous souhaitons la réussite du gouvernement en sachant que cette réussite en matière économique ne peut se faire sans celle du secteur marchand composé à 90% de PME", a conclu M. Asselin.
Pour le président de l'Union des entreprises de proximité (U2P) Michel Picon, il y a "de nombreux dossiers en attente" comme "le soutien à la rénovation thermique des logements".
"C'est vital pour la consommation d'énergie des Français et indispensable à la relance des carnets de commande des artisans du bâtiment, qui s'effondre depuis deux trimestres", a-t-il poursuivi dans un message à l'AFP.
Michel Picon appelle aussi le nouveau ministre de l'Economie et des Finances Antoine Armand à reprendre le chantier de la simplification administrative entamé par son prédécesseur Bruno Le Maire, "sans oublier la stabilité fiscale des TPE (très petites entreprises) et PME (petites et moyennes entreprises)".
Si les impôts et taxes devaient être augmentés, ce serait "une catastrophe pour les petites entreprises, pour leurs investissements et l'emploi", anticipe-t-il.
Marc Sanchez, le secrétaire général du Syndicat des Indépendants et des TPE, a jugé qu'il était désormais "urgent de se remettre au travail en gardant à l'esprit l'absence d'augmentation des prélèvements obligatoires, ligne rouge du front entrepreneurial mené par le SDI".
C'est selon lui "par le travail, et plus précisément par une réforme de sa durée hebdomadaire, que nous parviendrons à concilier la hausse du pouvoir d'achat des salariés avec la compétitivité des entreprises et l'accroissement des recettes sociales et fiscales".
Enfin Hugues Vidor, président de l'Union des employeurs de l'économie sociale et solidaire (Udes) s'est félicité de voir nommer une ministre déléguée auprès du ministre de l'Economie, en charge de l'économie sociale et solidaire, Marie-Agnès Poussier-Winsback. "C'est un excellent signal pour les 220.000 entreprises et structures du secteur", a-t-il déclaré dans une réaction à l'AFP, appelant à ce que l'économie sociale et solidaire, "pilier indispensable de notre société", ne fasse l'objet ni "de demi-mesures", ni "de coupes", mais plutôt "d'un plan ambitieux".