A Caen, 398.000 euros ont été accordés pour la réhabilitation des établissements Dubourg et des anciennes mines de fer sur 20.000 mètres carrés, tandis qu'à Maubeuge, la friche industrielle LCAB recevra 913.000 euros pour sa dépollution et sa reconversion.
A Annonay, la reconversion de l'ancienne usine à gaz sera aidée à hauteur de 188.000 euros. A Verdun, la requalification de la caserne Miribel (68.000 mètres carrés) recevra une subvention de 1,6 million d'euros, et l'aménagement de l'ancien garage Renault de Lamballe 375.000 euros.
Ces projets ont été choisis en métropole et outremer pour bénéficier d'une subvention, au titre du "fonds friche" mis en place pour freiner l'artificialisation des terres et encourager la construction de logements, dans le cadre de deux appels à projet, l'un piloté par les préfets de région, l'autre par l'Agence de la transition écologique (Ademe).
Les aides serviront aussi bien à recycler du foncier déjà artificialisé qu'à reconvertir des friches polluées issues d'anciens sites industriels ou miniers ou même d'anciens sites touristiques.
Les projets sélectionnés devraient générer au total plus de 3 millions de mètres carrés de logements, dont près d'un tiers seront des logements sociaux, et plus de 1,3 million de mètres carrés de surfaces commerciales ou industrielles, a indiqué le ministère dans un communiqué.
Au vu du succès de la première enveloppe de 300 millions d'euros annoncée dans le cadre du plan de relance, qui sera totalement dépensée dès cette année, le Premier ministre Jean Castex a annoncé le 17 mai son doublement avec une enveloppe complémentaire de 350 millions d'euros à dépenser d'ici fin 2022 pour réhabiliter des friches.
Les appels à projet ont suscité 1.119 dossiers de demandes et 631 dossiers ont été déclarés éligibles.
La reconversion des friches est l'un des leviers actionnés par le gouvernement pour atteindre son objectif de "zéro artificialisation nette", inscrit en 2018 par Nicolas Hulot dans son plan biodiversité (sans échéance) et repris par la loi Climat et résilience avec un horizon à 2050.
En France, 20.000 à 30.000 hectares d'espaces naturels, agricoles ou forestiers sont artificialisés chaque année, une des causes premières du changement climatique et de l'érosion de la biodiversité selon le ministère.