En effet, le prix au mètre carré n'a de cesse de grimper et a même atteint au troisième trimestre 2.355 euros (+7,4%) au niveau national pour les maisons et 3.878 euros (+5,3%) pour les appartements selon l'Insee et les notaires.
Cette tendance haussière, particulièrement forte en Nouvelle-Aquitaine pour les maisons (+13,2%) et en Bretagne pour les appartements (+21,4%), qui laissait habituellement certaines régions en retrait a cette année concernée toute la France. Laurent Vimont, président de Century 21, confirmaient d'ailleurs à l'occasion d'une conférence de presse que les « prix ont augmenté partout en France ».
La tension sur le marché serait à l'origine de cette hausse des prix record en 2021 et s'explique car, après un recul de 4% en 2020 en raison de la pandémie, le nombre de transactions a rattrapé son retard notamment grâce aux taux d'emprunts bas.
Après avoir été enfermés chez eux à plusieurs reprises avec les confinements, les français ont semble-t-il choisi d'acheter des logements plus grands alors que les investisseurs ont préféré se tourner vers la pierre, considérée comme une valeur sûre en période sanitairement incertaine.
D'après les notaires, le nombre d'achats d'appartements et de maisons en 2021 devrait retrouver son niveau record de 2019, à 1,7 million environ.
Le nombre de logements anciens reste limité sur le marché
Cette hausse des prix pose cependant un problème selon Century 21 : elle « commence à désolvabiliser les ménages aux revenus les plus faibles et les catégories les plus jeunes ».
Les jeunes ou les ménages aux plus petits revenus "n'ont pas d'autres choix que de diminuer les surfaces ou d'acheter plus loin" des grandes villes, assure Laurent Vimont face au recul de ces catégories dans les achats, particulièrement en Île-de-France.
Au deuxième semestre 2021, après une augmentation, l'apport personnel nécessaire pour acheter un bien immobilier était de 32.153 euros en moyenne pour un crédit moyen de 247.499 euros.
Toute nouvelle hausse dans ce contexte « des taux d'emprunts viendra effranger la part des ménages solvables » s'inquiète Laurent Vimont.
Le risque de voir les investisseurs se détourner du marché va potentiellement augmenter avec l'interdiction à partir de 2025 de louer les logements considérés comme des "passoires thermiques".
La part des acquisitions destinées à l'investissement locatif était en 2021 au plus haut pour la quatrième année consécutive, à 30,2%, en hausse de 2,7% par rapport à 2020.