L'électricien tchèque CEZ dégage un bénéfice net annuel de 410 millions d'euros, en baisse de 45%

Le géant de l'électricité tchèque CEZ, contrôlé à 70% par l'Etat, a annoncé une baisse de 45% de son bénéfice net en 2018, à 10,5 milliards de couronnes (410 millions d'euros).

CEZ explique ce recul notamment par une vente exceptionnelle en 2017 de certains actifs dont un paquet d'actions du pétrolier hongrois MOL, qui avait contribué à une forte hausse de son bénéfice net en fin de l'exercice 2017.

"La vente des actions de MOL et les autres effets exceptionnels avaient contribué au bénéfice net 2017 à hauteur de 7,5 milliards de couronnes (293 M EUR)", précise CEZ dans un communiqué.

Le chiffre d'affaires de la compagnie tchèque qui figure parmi les principaux exportateurs d'électricité en Europe, s'est établi l'année dernière à 184,5 mds CZK (7,2 mds EUR), en hausse réelle de 11 mds CZK (429 M EUR).

Son excédent brut d'exploitation (Ebitda) a chuté de 8%, à 49,5 mds CZK (1,9 md EUR).

Malgré la baisse de son bénéfice net, l'énergéticien tchèque affirme être sur la bonne voie pour améliorer ses résultats en 2019.

"Notre ambition est d'augmenter l'Ebitda à 57 - 59 mds CZK (2,2 - 2,3 mds EUR) et le bénéfice net à 17 - 19 mds CZK (664 - 742 M EUR)", lit-on dans le communiqué de la compagnie qui mise sur une prochaine hausse des prix sur le marché de gros de l'électricité.

La production d'électricité à partir des combustibles fossiles a augmenté en 2018 de 1% à 61,3 térawattheures, tandis que la production du secteur nucléaire a augmenté de 6%, à 29,9 TWh, précise CEZ qui exploite deux centrales nucléaires, à Dukovany (sud-est) et à Temelin (sud-ouest).

"Nous avons l'ambition de produire (en 2019) plus de 68 térawattheures d'électricité dont plus de 31 TWh dans les centrales nucléaires", indique le groupe.

Coté à Prague, à Varsovie et en Allemagne, le huitième groupe énergétique européen par nombre de clients est également présent sur les marchés français, allemand, polonais, bulgare, roumain et turc.

"La production d'électricité dans le segment +nouvelles énergies+ - centrales éoliennes et photovoltaïques et petites centrales hydroélectriques - a atteint 1,8 TWh en 2018, en baisse de 11%", rapporte CEZ qui impute ce recul à des "conditions météorologiques moins bonnes en Roumanie" ainsi qu'à des "conditions hydrométéorologiques défavorables en République tchèque".