Le spécialiste des centres commerciaux URW voit ses revenus bondir entre janvier et septembre

Sur les neuf premiers mois de l'année, les revenus d'URW se sont établis à 2,24 milliards d'euros, soit une hausse de 17,7% par rapport à la même époque de 2018.

Ce bond s'explique "principalement par l'acquisition de Westfield", a rappelé dans un communiqué URW, qui détient pour une centaine de centres commerciaux à travers le monde pour une valeur totale de plus de 60 milliards d'euros.

URW, qui possède par exemple le Forum des Halles, est l'ancien Unibail-Rodamco, de loin la première foncière basée en France. Elle a rajouté à son nom celui de Westfield au terme du rachat l'an dernier pour plus de 20 milliards d'euros de ce groupe, une opération qui lui a permis de s'implanter aux États-Unis et au Royaume-Uni.

L'opération a pris effet en juin 2018 et gonfle donc logiquement les comptes d'URW depuis plusieurs trimestres. Le groupe ne détaille pas ses revenus sur le seul troisième trimestre 2019, ce qui aurait permis une comparaison avec un périmètre intégrant pleinement Westfield.

URW note néanmoins que l'arrivée de nouveaux loyers, issu des centres Westfield, "a été contrebalancée par les cessions finalisées en 2018 et 2019".

Pour équilibrer son portefeuille à la suite du rachat de Westfield, le groupe s'est en effet défait en masse d'autres centres commerciaux, ce qui revient pour lui à se priver de loyers.

Ce programme de cessions, qui s'était avéré fin 2018 plus lourd que prévu, avait contribué à la méfiance des investisseurs face à l'achat de Westfield, mais URW s'est depuis un peu repris en Bourse, notamment après avoir relevé ses prévisions annuelles cet été.

A ce titre, il a encore légèrement gagné en optimisme: URW s'attend désormais à ce que ses résultats annuels soient "dans le haut" de la fourchette de prévisions donnée trois mois plus tôt. Il avait dit s'attendre à un bénéfice ajusté par action - indicateur neutralisant les effets de périmètre - entre 12,10 et 12,30 euros.